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386 résultats pour “patient idéal

Covid-19 - Les soins palliatifs peuvent passer en première ligne

Publié le par Louis Lacaze

Covid-19 - Les soins palliatifs peuvent passer en première ligne

Dans cet hôpital américain, un spécialiste des soins palliatifs prend en charge dès leur arrivée les patients de plus de 60-65 ans et atteints de multiples comorbidités après lecture de leur dossier. Il leur expose ce qui va se passer s’ils sont reconnus positifs au Covid-19 quand les résultats des examens seront connus, les possibilités offertes par la médecine et ses limites.

 

Si les résultats des analyses sont défavorables, un second entretien a lieu :

« Je préférerais ne pas avoir cette conversation. Nous savons qu’en Chine ou en Italie 80% des personnes de votre âge, avec vos problèmes de santé, n’ont pas survécu.

Nous pensons qu’une réanimation cardiopulmonaire serait un échec. On peut aussi vous placer sous ventilation artificielle après intubation, mais ceux qui ont guéri étaient plus jeunes que vous. Nous vous assurons que nous n’allons surtout pas vous abandonner ! Si vous avez du mal à respirer vous serez mis sous oxygène. Nous avons besoin de connaitre votre avis ».

           

Le spécialiste ne dit jamais qu’il vaudrait mieux consacrer les ressources disponibles aux malades plus jeunes, qu’une réanimation cardiopulmonaire expose le personnel à un risque supplémentaire de contamination. Jusqu’ici, tous les patients âgés ainsi questionnés ont décidé d’éviter les traitements lourds. Partagent-ils tous le point de vue du Lieutenant-Gouverneur du Texas : "Les grands-parents devraient être prêts à mourir pour sauver l'économie pour leurs petits-enfants."  

 

Commentaires  de Bernard Pradines. Avec de telles idées qui courent, telles que celle du Lieutenant-Gouverneur du Texas il ne faut pas s'étonner de voir, chez nous, confondre euthanasie et sédation en situation de détresse respiratoire chez des personnes ne devant pas  ou ne pouvant pas aller en réanimation. Dans le premier cas (ne devant pas), c'est éviter l'acharnement thérapeutique autrement dénommé obstination déraisonnable. Dans le deuxième cas (ne pouvant pas), c’est la situation de catastrophe où les moyens sont débordés pour faire face à la situation. Auquel dernier cas, il faudra s'intéresser aux possibilités préalables d'anticipation. Ces deux situations n'ont strictement rien à voir avec l'euthanasie.

 

Voir le lien ci-dessous :

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Exercice physique obligatoire à l’hôpital ?

Publié le par Louis Lacaze

Exercice physique obligatoire à l’hôpital ?

Il est regrettable que plus de la moitié des seniors hospitalisés n’aient pas retrouvé toutes leurs capacités fonctionnelles un an après leur sortie de l’hôpital. Un malade qui passe l’essentiel de son temps alité se retrouve certes à l’abri d’éventuelles chutes mais il y a un prix à payer : par exemple la perte de musculature  et l’augmentation du déclin cognitif.

 

Une étude espagnole a recherché si la pratique d’exercice physique pouvait s’accompagner d’effets positifs. 370 patients âgés de 75 à 101 ans ont été répartis entre un groupe témoin qui recevait des soins classiques et un groupe qui pendant une semaine a suivi deux séances par jour d’une durée de vingt minutes associant des exercices de musculation, d’équilibre et d’endurance à la marche.

 

Une fois le séjour à l’hôpital terminé, des différences significatives ont été notées entre les deux groupes dans leurs capacités physiques, cognitives et la présence de signes de dépression.

L’hospitalisation a conduit à une altération des capacités fonctionnelles dans le groupe témoin. La mesure de cette altération a été effectuée à l’aide de deux outils : l’index de Barthel[1] et l’échelle SPPB[2]. Le groupe bénéficiant de l’intervention connaissait une tendance inverse.

 

Les auteurs pensent que si une pratique raisonnée d’exercice physique à l’hôpital ne doit pas laisser espérer un allongement de leur durée de vie elle s’accompagne toutefois d’effets positifs susceptibles d’améliorer notablement la qualité de vie des seniors.

 

Commentaires de Bernard Pradines : cette étude a été menée en simple aveugle dans un seul centre. Elle a toutefois le mérite de pointer une fois de plus les risques liés à la désadaptation lors des hospitalisations. Elle renforce la nécessité d’un accompagnement soignant compétent plus nombreux dans ces temps de crise des disponibilités humaines.

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