L’EHPAD de demain

Publié le par Balbina Huertas

L’EHPAD de demain

L’EHPAD de demain, c’est une maison ancrée dans un quartier, un lotissement, un village. Elle est ouverte sur la vie locale. 

Douze résidents, voici le maximum pour un accompagnement de qualité. Le projet est fondé sur l’accueil individualisé.

L’architecture devra s’intégrer dans son contexte. Maison de plain-pied, elle sera pourvue d’aménagements adaptés pour davantage de confort en lien avec la vieillesse : bonne luminosité dans toutes les pièces et puits de lumière central pour un éclairage naturel, robinets-poussoirs qui s’interrompent seuls pour économiser l’énergie et faciliter leur utilisation, appareil de chauffage rapide dans les salles d’eau pour éviter tout refroidissement lors de la toilette, hauteur de plafond classique comme dans une maison individuelle pour se prémunir des nuisances sonores, disposition éventuelle d’un lit à deux places, terrasse et préau couverts pour permettre de prendre l’air même par mauvais temps.

Une cour individuelle est prévue pour chaque résident afin que ses animaux domestiques puissent l’accompagner. Canaris, chats, chiens, poules. Tout un quotidien est imaginé dans une continuité au plus près des habitudes de chacun. Un poste de salarié est créé pour s’occuper des animaux, par exemple en complément d’une retraite.

Une pièce est commune pour les repas mais il existe aussi une cuisine individuelle pour celle ou celui qui fera le choix de ne pas partager tous les repas collectivement. Le personnel de cuisine est sensible aux produits frais et de saison ainsi qu’aux diverses textures qui stimulent le sensoriel dans la bouche. La confection des repas demeure en lien avec les besoins et habitudes des résidents. Fini le bouillon quotidien et le « mou » pour tous !

 Chacun à sa mission : le personnel de service à l’entretien, les aides-soignantes à l’accompagnement, les infirmiers aux soins, le personnel dédié aux animaux et une responsable à temps plein pour plusieurs micro-EHPAD. Une directrice avec des compétences en gérontologie est souhaitable, présente sur le terrain afin de connaître au mieux les résidents, accompagner et soutenir les équipes ; une complémentarité de compétences et d’expériences !

La nuit, un logement gratuit sur place est proposé permettant un service de surveillance. Ceci requiert-il un diplôme ? Une reconnaissance de la personne à ce poste devrait suffire pour qu’elle ait envie de s’investir dans sa mission.

Associer les habitants du lotissement, du quartier, du village est un des objectifs du projet social de l’établissement. Les bailleurs sociaux permettent que le logement soit loué ou mis à disposition rapidement et que l’on évite ainsi les frais d’investissement importants. Ils devront jouer leur rôle en donnant la possibilité dans chaque lotissement social de créer un micro-EHPAD. Ouvert à son environnement proche, celui-ci est le cœur du projet d’accompagnement : un voisin fait une balade, une course ? Il peut prendre en charge un résident désireux de se joindre à lui. Nul besoin d’être diplômé pour se promener avec une personne “vieillissante”.

Le recrutement du personnel à mi-temps aura lieu dans la proximité géographique pour éviter l’épuisement et les possibilités de remplacement en cas d’absence. Plusieurs micro-EHPAD seront gérés par une même direction afin de répartir les coûts.

Bref, il s’agit d’une vie dans une continuité d’un quotidien indispensable au bien-être de tous. Avec ouverture à autrui, à son environnement proche dans un lieu qui demeure pleinement dans la société humaine.
 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
R
La famille est déjà un collectif. Qui prend rarement en compte l'individu. Vous ne pouvez attendre d'une quelconque structure collective un accueil parfaitement " individualisé" (cf. l'hôpital).
Répondre
B
J'ai eu les même réactions lorsque j'ai crée la première micro crèche sur le plan national en 2008. Crèche associative à but non lucratif gérée par des parents utilisateurs. Garantir un accueil au plus près de l'individuel était un des objectifs et à ce jour il est atteint. C'est un vécu avec mon père et ses besoins en tant que personne à part entière qui m'ont fait réalisé les limites du grand collectif
R
Les smileys se sont introduits à mon insu. Désolée.
Répondre
R
Le problème est la???? dépendance mentale ... Les???? EHPADs en sont emplis !!! En ce cas je vous assure que votre projet (ou rêve) n'est pas viable.
Répondre
B
Prévoir dans l'accueil du fait du faible effectif, une place ou deux pour des personnes réservées aux personnes dépendantes mentales. Une mixité. Dans la micro crèche où je travaille (10 enfants) nous avons une place réservée aux enfants en situation de handicap pour la plus grande richesse de tous et un accueil inclusif. Et puis j'aime assez à rêver!
R
Ce que vous décrivez existe (sauf accueil des animaux) : cela s'appelle les foyers logements. Certes plus souvent hébergeant 30 a 40 personnes âgées. Le critère de financement pèse très lourd dans la prise en charge.
Répondre
R
Alors je crois que la 1ere démarche à faire est de contacter un foyer logement et lui demander un accès à son compte d'exploitation. Bonne chance !
B
C'est justement ce qui peut faire la différence, le nombre de personnes. Pour le critère financement, il faut en effet bien se pencher sur la question. Dans la micro crèche où je travaille et que j'ai crée, au terme de 10 ans d'activité, le constat est que le coût de fonctionnement de la place est supérieur de 10% mais le projet justifie ce dépassement. Nombre de professionnels auprès des enfants de + 1 par rapport aux textes, cuisine sur place. Et pour les familles pas de coût supplémentaire du fait des tarifs fixés par la caf. Il est vrai que pour les Ehpad je n'ai pas du tout d'expérience et qui veut se joindre à moi pour réfléchir ensemble est bienvenu!