L’institution américaine NIH (National Institute of Health) vient de publier un rapport exposant son projet visant à guérir et à prévenir la maladie d’Alzheimer d’ici à 2025. En voici les grandes orientations.
Le rapport rappelle brièvement que le cerveau humain contient des dizaines de milliards de neurones. Ces neurones peuvent avoir une durée de vie supérieure à 100 ans à condition que leur auto-entretien s’effectue convenablement. Si cet entretien est perturbé, le neurone dégénère et meurt.
La recherche médicale s’est fixé les objectifs suivants :
- comprendre la nature de la maladie d’Alzheimer dès ses premières manifestations,
- diagnostiquer la maladie avec précision dès l’apparition des premiers signes,
- l’empêcher d’évoluer,
- traiter les malades affectés par la maladie,
- chercher de nouvelles techniques d’accompagnement des malades,
- diffuser une information précise et constamment mise à jour de l’information sur la maladie.
Des avancées notables ont été réalisées en 2012 et 2013.
- des changements au niveau cellulaire, une lente accumulation de protéine bêta-amyloïde, peuvent apparaître des dizaines d’années avant l’apparition des signes cliniques de la maladie. On recherche un traitement visant à ralentir le processus.
- si, en 2009, un seul gène facteur de risque était connu (Apo E4), le nombre s’élève maintenant à 12. Par ailleurs un gène très rare qui protège contre la maladie d’Alzheimer a été découvert en Islande (mutation A673T du gène de l’APP). Il apporte une nouvelle preuve du rôle de la bêta-amyloïde dans l’apparition de la maladie. Cette piste a été confirmée par Kero (Kero et al, 2013).
- chez certaines personnes, le cerveau lutte spontanément contre l’accumulation de cette protéine.
- les personnes de 40-50 ans qui ont souffert de dépression de même que celles de 70 ans et plus présentent un risque accru.
- les examens post-mortem ont montré que 49 % de personnes mentalement saines présentaient des signes anatomo-pathologiques de maladie d’Alzheimer. 57 % de personnes démentes présentaient ces signes mais 20% de personnes démentes ne présentaient pas de signe d’altération significatifs pouvant expliquer leur état de démence. Ceci suggère l’existence de pathologies cellulaires et d’atteintes multiples dont certaines resteraient à découvrir.
Les Etats-Unis ont fait de la lutte contre la maladie d’Alzheimer une priorité et lui ont consacré 130 millions de dollars pendant l’année fiscale 2012-2013. Ces ressources permettent aux chercheurs d’avoir accès à l’équipement qui leur est nécessaire et d’avoir recours à un personnel multidisciplinaire hautement qualifié et motivé.
Sources :
autres adresses :
Légende de la photo : A fluorescence image of a neuron in the hippocampus, a region of the brain that plays a critical role in long-term memory. Image courtesy of Rush Medical College. Tirée de l’article cité en sources : http://www.nia.nih.gov/alzheimers/publication/2012-2013-alzheimers-disease-progress-report/deciphering-alzheimers-biology