Affaire Vincent Lambert : le débat s’éternise
Une manière de considérer ce débat pourrait être la suivante : nous assistons à une mutation majeure, celle de la décision médicale exclusive contestée au nom de l'autonomie des patients. Sauf que quelqu’un doit malgré tout décider, en actes ou en abstention, in fine, en particulier quand le patient ne peut pas s’exprimer et qu’il ne l’avait pas fait auparavant.
Probablement, on ne s'est pas rendu compte à quel point certaines décisions sont aussi difficiles. Bien que je n’aie pas eu à considérer ce type précis de situation pathologique, je ne suis pas mécontent de voir enfin partagé ce "pouvoir médical" lors de la fin de la vie, tant les décisions furent complexes et pesantes pour le praticien que j'étais.