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Zona : des progrès dans la prévention

Publié le par Bernard Pradines

Image extraite de : Harpaz R, Ortega-Sanchez IR, Seward JF; Advisory Committee on Immunization Practices (ACIP) Centers for Disease Control and Prevention (CDC). Prevention of herpes zoster: recommendations of the Advisory Committee on Immunization Practices (ACIP). MMWR Recomm Rep. 2008 Jun 6;57(RR-5):1-30; quiz CE2-4.

Image extraite de : Harpaz R, Ortega-Sanchez IR, Seward JF; Advisory Committee on Immunization Practices (ACIP) Centers for Disease Control and Prevention (CDC). Prevention of herpes zoster: recommendations of the Advisory Committee on Immunization Practices (ACIP). MMWR Recomm Rep. 2008 Jun 6;57(RR-5):1-30; quiz CE2-4.

Le zona est une maladie qui peut revêtir des formes graves, en particulier dans son tropisme ophtalmologique. De plus, l’incidence des douleurs dites post-zostériennes augmente avec l’avancée en âge.

L’arrivée d’un nouveau vaccin, plus efficace que le précédent, doit être connue. Il s’agit du SHINGRIX. Si l’on se limite à l'indication relative aux personnes immunocompétentes, ce vaccin concerne toutes les personnes de plus de 65 ans.

Antécédent de zona ou de vaccination avec ZOSTAVAX : respecter un délai de 1 an.

Dans cette classe d’âges, la Haute Autorité en Santé (HAS) française rappelle que d’autres vaccinations sont recommandées : rappel contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite à 65 ans puis tous les 10 ans à partir de 65 ans, vaccination annuelle contre la grippe et contre la Covid-19.  Le vaccin SHINGRIX peut être administré en même temps que ces vaccins, sur un site d’injection différent.

Pour en savoir davantage : voir fichier lié ci-dessous :

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L’engouement pour la mort assistée (19) : la tentation de l'Oregon (rapport 2023)

Publié le par Bernard Pradines

L’engouement pour la mort assistée (19) : la tentation de l'Oregon (rapport 2023)

En Oregon, c’est le suicide assisté médicalement qui est entré dans la loi en 1997. Ce sont 560 personnes qui se sont vu prescrire en 2023 une ordonnance pour des doses mortelles, contre 433 enregistrées en 2022. Ces personnes avaient 65 ans ou plus dans 82 % des cas, étaient blanches dans 94 % des cas.

Le diagnostic le plus courant était un cancer (66 %), suivi d’une maladie neurologique (11 %) et d’une cardiopathie (10 %).

Il fallait être :

1) âgé de 18 ans ou plus,

2) capable d’élaborer et de communiquer des décisions en matière de soins de santé aux professionnels de santé, et

3) être diagnostiqué avec une maladie en phase terminale qui entraîne la mort dans les six mois.

Sur les 560 patients pour lesquels des ordonnances ont été rédigées, 337 (60 %) sont décédés des suites de l’ingestion du médicament. Quatre-vingt-deux patients n’ont pas ingéré les produits létaux et sont décédés de leur maladie.

En tout, 17 patients (5 % des décès) ont survécu à leur pronostic, c'est-à-dire ont vécu plus de six mois après leur ordonnance létale, ce qui n’est donc pas prévu dans les critères d’inclusion pour la prescription.

Les médecins prescripteurs étaient présents au moment du décès pour 44 patients (12 %) ayant ingéré les médicaments létaux. D’autres professionnels de santé étaient présents pour soixante patients (16 %) et des bénévoles pour 95 décès (26%).

Le temps écoulé entre l'ingestion et le décès variait de trois minutes à 137 heures (vous avez bien lu), avec un délai médian de 53 minutes.

Les trois préoccupations de fin de vie les plus fréquemment signalées étaient une perte d'autonomie (92 %), une diminution de la capacité à participer à des activités qui rendaient la vie agréable (88 %) et la perte de dignité (64 %).

 

Commentaires de Bernard Pradines. Ce rapport est intéressant car les critères d’admission sont en grande partie comparables à ceux qui sont annoncés en France par le président de la République le 10 mars 2024. On constate l’accroissement régulier de l’« aide médicale à mourir » en Oregon.  Tous les patients n’ingèrent pas le produit mortel puisqu’environ un tiers d’entre eux s’en abstiennent. Le fait que 17 patients aient survécu plus de six mois en 2023 laisse penser que certaines personnes décédées par ingestion auraient pu aussi dépasser ce délai. La durée entre l’ingestion et le décès peut parfois être comparable à celle d’une sédation profonde et continue maintenue jusqu’au décès. Enfin, les justifications avancées par les patients ne concernent pas d'abord, contrairement aux idées reçues, des symptômes pénibles réfractaires en fin de vie mais la capacité subjective à jouir pleinement de la vie. Une tendance à retenir car retrouvée aussi grosso modo dans d’autres pays tels que le Canada, la Suisse ou les Pays-Bas.

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