Le « secourisme à l’envers »
Image issue de : http://www.clg-lesvillanelles.ac-besancon.fr/2018/06/12/formation-secourisme-pour-les-eleves-de-4eme-et-de-3eme/
Connaissez-vous le terme de « secourisme à l’envers » qui devient brusquement à la mode ? S’agit-il de l’art de retourner une victime d’un accident pour la secourir ? Pas du tout si l’on en croit un document français préparatoire au projet de loi sur la fin de vie ainsi rédigé :
« L’administration de la substance létale est effectuée par la personne elle-même ou, lorsque celle-ci n’est pas en mesure d’y procéder physiquement, à sa demande, soit par une personne volontaire qu’elle désigne lorsqu’aucune contrainte d’ordre technique n’y fait obstacle, soit par le médecin ou l’infirmier qui l’accompagne. Le professionnel de santé peut intervenir en cas d’incident lors de l’administration. La conduite à tenir figurera dans les recommandations de la Haute Autorité en Santé française (HAS) : il s’agira d’un « secourisme à l’envers » puisque l’intervention doit, dans ce cas, hâter le décès en limitant les souffrances. »
On comprend mieux le « secourisme à l’envers » si on lit le rapport annuel de 2022 relatif au suicide assisté dans l’état occidental de l’Oregon aux USA : les données sur le délai entre l'ingestion du cocktail létal et le décès sont disponibles pour 165 décès par suicide assisté (59 %) en 2022. Parmi ces patients, il variait de trois minutes à 68 heures, avec un délai médian de 52 minutes.