Vieux : qui les discrimine ?
Désormais, à quelques semaines de mes 70 ans, ayant largement dépassé les âges de 60 et 65 ans qui servent souvent de barrière symbolique et d’inclusion aux études sur le SARS-CoV-2 en population, j’ai le droit de me plaindre !
De quoi me direz-vous ? Mais enfin, de la discrimination que subissent les personnes âgées que l’on veut empêcher de se déconfiner comme tout le monde ! Instruit par des mesures autoritaires, je ne me laisserai pas faire ! Il est question de me confiner pendant un an ? De me désigner par mon masque et mes possibilités de contact ? Jamais !
Ne me prenez pas pour un idiot. Des exemples ?
Au nom de l’imperturbable supériorité de la démocratie, on m’incita à voter alors qu’un microorganisme malin envahissait le monde. Pardon, elle ne circule pas d’elle-même, cette bestiole invisible. Ce sont les humains qui la font circuler. On ne m’y prendra plus.
Vous me serinez depuis des décennies que les EHPAD sont mon futur domicile où je me trouverai « comme chez moi ». Alors, pourquoi nous y a-t-on enfermés, nous les vieux ? Nous a-t-on demandé, quand nous en avions la possibilité cognitive, si nous voulions courir le risque de notre vie enfermée ou bien celui du syndrome de détresse respiratoire aiguë du coronavirus ? Bien joli de parler d’éthique à tout bout de champ si c’est pour ignorer mes désirs les plus chers.
Je proteste donc. Pourtant, un histogramme et un « camembert » me dérangent un peu car ils sont implacables :
La morale de cette histoire : le virus n’entraine pas les mêmes conséquences selon l’âge et le genre. Il constitue un risque bien plus important pour les personnes dites âgées, surtout si elles sont porteuses de maladies chroniques. C’est lui, de loin, le premier discriminant.
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