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Nous sommes mortels

Publié le par Papi

Nous sommes mortelsNous sommes mortels

Le Dr Gawande, chirurgien et gériatre, se souvient de ses années d’études où les étudiants cherchaient à acquérir des compétences et ne voyaient pas que la mort faisait partie de l’équation. Au cours de sa carrière il a pu découvrir les limites de la formation reçue. Devant un patient atteint d’un cancer incurable exigeant une opération qui ne peut que prolonger ses souffrances, il est difficile de reconnaître son impuissance et d’en informer le malade. Dans un premier temps on peut être rebuté par la gériatrie qui voit défiler des malades atteints de pathologies multiples, qui n’entendent pas ou ne comprennent pas ce qu’on leur dit. Mais on connaît la joie de leur permettre une meilleure qualité de vie et souvent de rester chez eux.

« Est-ce-que je vais mourir ? » Le Dr Gawande a aussi appris  à ne pas répondre à cette question d’une patiente terrorisée  par «non, bien sûr que non» mais par « je m’inquiète». Ce qui est une forme d’honnêteté et une manifestation d’empathie à l’égard de la personne.

Sources :

Le Dr Gawande, chirurgien et gériatre américain a récemment publié Being Mortal. Medicine and What Matters in the End. 282 pages. Metropolitan Books/Henry Holt & Company. $26.

Cet ouvrage a fortement marqué les esprits. Il a été présenté dans de très nombreuses publications, voici deux références :

Un article du New-York Times 

http://www.nytimes.com/2014/10/17/arts/being-mortal-by-atul-gawande.html

Un article dans le blog Geripal :

 http://www.geripal.org/2015/02/atul-gawande-being-mortal-documentary.html?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+Geripal+%28GeriPal%29

Une recherche dans Google donne quantité d’autres présentations du livre.

Publié dans éthique

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Et si Charlie-Hebdo était le plus sérieux et le plus moral des journaux ?

Publié le par Bernard Pradines

Et si Charlie-Hebdo était le plus sérieux et le plus moral des journaux ?

J’ai retrouvé un article écrit par Charb dans le numéro 1150 du 2 juillet 2014.

Sous le titre suivant : « Euthanasie, la foire au n’importe quoi », l’auteur fait allusion à l’affaire d’un médecin qui a défrayé la chronique en 2014 :

« Donc, si on est tout seul au fond de sa blouse à être convaincu qu’il faut mettre un terme à la vie de ce qu’on considère comme un mourant, on peut le faire. »

Il  poursuit ainsi quelques lignes plus bas :

« Mais qu’il décide seul de qui doit vivre et qui doit mourir dans son service, ça fout les jetons. »

Puis un peu plus loin, Stéphane Charbonnier poursuit  avec l’humour qui lui était habituel : 
« Demain, si, moi qui ne suis pas médecin, je décide d’abréger la vie de ma grand-mère parce qu’elle est mal-en-point, la seule formalité à remplir sera de passer devant un tribunal qui confirmera ma bonne foi. Je n’ai pas respecté les règles déontologiques de la profession de médecin ? Et alors ? Je ne suis pas médecin, je vous dis ! »

En hommage à un grand homme qui avait bien compris les risques d'une banalisation du mot "euthanasie"

Publié dans euthanasie, éthique

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