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L’Agisme et l’Europe

Publié le par Bernard Pradines

Source de l'image : Wikipedia

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Rappel des animateurs de ce blog : GérontoLiberté est un lieu d'expression libre.

« L’âgisme, que l’on pourrait aussi définir comme le mépris de l’âge, se traduit par des attitudes négatives envers notamment les seniors, mais l’âgisme s’applique aujourd’hui à tous les âges. De la même manière que le sexisme ou le racisme, il se traduit par des comportements fondés sur des préjugés et des pratiques discriminatoires ». (1)

Petit rappel.

Les élections européennes se tiendront le 9 juin 2024 afin d’élire les 720 députés des Vingt-Sept, et parmi eux 81 Français.

«… l'Union européenne présente beaucoup de faiblesses mais rien ne serait plus dangereux que de jeter le bébé avec l'eau du bain. Il faut au contraire donner à la construction un nouveau souffle pour qu'elle réponde aux besoins du vingt et unième siècle, besoin de ses peuples bien sûr mais aussi défis de la planète… » mon ami Pierre Calame (2)

Cette élection européenne ne peut faire fi des évolutions démographiques car « le quasi ensemble de nos problèmes de société naît de celles-ci » (3).

Les études menées depuis ces dernières décennies, laissaient prévoir de passer de 2,5 milliards d’êtres humains dans le monde en 1950, à 8 milliards aujourd’hui, et avançaient 10 ou 11 milliards avant la fin du siècle…

Selon les projections de l’ONU, le monde comptera, en 2050, pour la première fois, plus de personnes de plus de 65 ans que de 15-24 ans. Le nombre d’octogénaires, 143 millions aujourd’hui, devrait tripler en 2050 et atteindre 426 millions de personnes de plus de 80 ans ! … ce serait 2/3 de l’Europe comptant aujourd’hui 700 millions d’habitants !

Cette élection européenne concerne plus de 400 000 électrices et électeurs. Plus de 21 % de ceux-ci ont plus de 65 ans. En 2050 ils pourraient être 30 % !

« Rien pour les vieux sans les vieux » pour reprendre le slogan du Conseil National autoproclamé de le Vieillesse (cnav-demain.fr). Il nous faut réfléchir et agir afin de susciter « l’adhésion » à des engagements responsables et durables, développer « l’émancipation ». Donner très tôt (4) des outils de compréhension pour que chacune, chacun puisse comprendre, analyser, s’engager, prendre en charge son devenir de personne en compagnie de quatre ou cinq générations.

L’Unesco, dans son enquête publique « Le monde en 2030 » a constaté certaines préoccupations : « le changement climatique et l’appauvrissement de la biodiversité, la violence et les conflits, la discrimination et les inégalités, ainsi que l’insécurité alimentaire et la pénurie d’eau et de logements, tandis que le multilatéralisme (5) et l’éducation apparaissent comme les solutions les plus importantes »

Construisons notre avenir ensemble en anticipant mieux ces changements… pour choisir nos élues, élus au Conseil de l’Europe, le 9 juin prochain… c’est demain !

 

(1) Dictionnaire Larousse de la langue française

(2) Publié par TEPSA, Trans european policy studies association, le 7 mars 2024 

(3) multilatéralisme : mode d'organisation des relations inter-étatiques

(4) La Lutte contre l'âgisme se joue dès l'enfance. Marc Olano Grands Dossiers sciences humaines N° 50 - Mars-avril-mai 2018

(5) Rappel : La démographie est l’étude quantitative et qualitative des caractéristiques des populations et de leurs dynamiques, à partir de thèmes tels que la natalité, la fécondité, la mortalité, la nuptialité (ou conjugalité) et la migration. Elle analyse les variations des phénomènes dans le temps et dans l’espace, en fonction des milieux socio-économiques et culturels.

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Vaccin contre la grippe ? Oui. Contre la Covid-19 ? Merci, mais non merci

Publié le par Louis Lacaze

Image issue de : https://www.nytimes.com/2021/12/03/opinion/vaccine-hesitancy-covid.html

Image issue de : https://www.nytimes.com/2021/12/03/opinion/vaccine-hesitancy-covid.html

Nombre de médecins sont désorientés par les réactions de leurs patients lorsqu’il leur propose de renouveler leurs vaccins. Le feu est au vert pour le vaccin contre la grippe mais passe au rouge pour la Covid. S’ils leur demandent s’ils ressentent des inquiétudes, ont des questions à poser sur l’efficacité du vaccin, le nombre de cas de Covid, ils n’ont rien à dire alors qu’ils ont connu la première vague et souvent perdu des personnes parmi leurs connaissances, parfois leurs proches. Ils peuvent manifester un sentiment de gêne, de surprise en constatant qu’ils sont dans l’incapacité de justifier leur réaction.

Améliorer cette situation se révèle complexe devant un problème portant non pas sur des faits mais sur des émotions. La déontologie pousse le médecin à réagir, à ouvrir une conversation souvent incompatible avec un temps de consultation limité qui par ailleurs fera rarement changer d’avis. Piqué par sa curiosité et sa consternation un médecin expose son approche : il s’éloigne de l’ordinateur, établit un contact visuel, essaie d’entrer dans la zone grise qui enveloppe le refus. Le patient a-t-il réagi de la même façon devant certains médicaments ? Une relation communicative et constructive peut s’établir entre patient et praticien dans un climat d’une certaine humilité partagée. Certains se font vacciner ; beaucoup ne le font pas.

Que dit l’OMS ?

En 2019, l’Organisation mondiale de la santé a déclaré l’hésitation à la vaccination comme l’une des dix menaces pour la santé mondiale, on doit s’attaquer à ses causes profondes à partir des constations suivantes :

 Les personnes qui rejettent les vaccins ne sont pas nécessairement d’un niveau d’instruction modeste.

 La santé publique n’est plus considérée comme une entreprise collective, fondée sur le principe de solidarité sociale et d’obligation mutuelle. Les gens sont conditionnés à croire qu’ils sont responsables uniquement d’eux-mêmes, d’où l’érosion de l’idée de bien commun et une source importante d’hésitation face à la vaccination.

Environ un adulte sur quatre et deux enfants sur trois ont une certaine peur des aiguilles ; environ un adulte sur 10 a tellement peur des aiguilles qu'il retardera ou évitera les vaccinations.

Pour les classes sociales les plus défavorisées la Covid n’est qu’une des multiples difficultés rencontrées quotidiennement ; leur hésitation n’est pas irrationnelle.

L’hésitation est un phénomène mondial. Si les raisons varient selon les pays, les causes sous-jacentes sont les mêmes : une profonde méfiance à l'égard des institutions locales et internationales.

Commentaires de Bernard Pardines. Si je partage les conclusions de cet article, je suis plus réservé sur les facteurs à l’œuvre dans la défiance quant à vaccination anticovid. En effet, si je l’ai promue, que j’ai moi-même participé comme « cobaye » aux premiers essais, certains aspects ne peuvent pas être passés sous silence ou minimisés. Des incidents, voire des accidents ont bien eu lieu avec les premiers vaccins dans leurs premières indications, même si leur bénéfice collectif l’a emporté quantitativement sur leurs effets adverses ; rappelons certains accidents thromboemboliques veineux atypiques apparus surtout chez des femmes d’âge moyen ou encore des cardiomyopathies survenant surtout chez des sujets jeunes masculins. Même s’ils n’ont pas été dissimulés, ces accidents parfois mortels, rares voire très rares, n’ont pas fait l’objet rapidement d’une publication large autrement que par des canaux hostiles à toute vaccination. De plus, des épisodes collectifs graves tels celui du sang contaminé ou du MEDIATOR* avaient laissé des traces indélébiles. La « démocratie en santé » tant revendiquée ici ou là, a encore des progrès à faire si nous ne voulons pas laisser le champ libre à toutes sortes de spéculations avancées par des personnes incompétentes en mal de reconnaissance. Les intérêts mal compris d’une industrie pharmaceutique opaque ne font qu’alimenter ce mécanisme.

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