Euthanasie et suicide assisté
Nous, médecins, sommes bien placés, sous la double pression de la souffrance des familles (même si la personne concernée ne semble pas souffrir) et des impératifs économiques (même si des efforts sont faits, voire des économies injustifiées), pour nous interroger sur les modifications prévues de la loi.
Dans un système globalisé qui a dérivé depuis 20 à 30 ans vers la rentabilité à tous prix dans tous les domaines, le vieux malade chronique a tout faux. Heureusement, ce diagnostic est de plus en plus partagé. Heureusement que l'on peut désormais écrire ou parler de ceci sans être suspect de négativité ou d'archaïsme.
Le moindre des paradoxes n'est pas celui-ci : ce sont ceux qui sont les plus sévères avec le système socio-économique actuel qui, n'établissant pas le lien avec "l'inutilité" des vieux dans la logique du moment, proposent à pas comptés l'accès à des solutions radicales en lieu et place d'un accompagnement de qualité. Leur embarras évident (écouter par exemple le Pr Sicard dans ses longues interviews, voir la proposition 21 du candidat devenu président) est le seul élément qui me rassure un peu.