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Dori, le robot conçu dans un souci d’éthique

Publié le par Louis Lacaze

Dori, le robot conçu dans un souci d’éthique

Le vieillissement général de la population et la double pénurie de personnel soignant et de proches aidants a conduit à une importante recherche de matériel d’aide aux personnes en mauvaise santé ne relevant pas d’une hospitalisation, ne séjournant pas dans un établissement et résidant à domicile.

De gros progrès sont régulièrement réalisés dans l’entretien de la mémoire, du langage, de la prise de médicaments, ainsi que dans l’ensemble des indicateurs de la dépendance dans les activités de la vie quotidienne (ADL) et les activités instrumentales de la vie quotidienne (IADL).

Les avancées touchent aussi le domaine des conseils pour le quotidien, des activités cognitives (jeux, exercices de mémoire), un soutien affectif (questions sur l’enfance, examen de photos, chansons) visant à entretenir un bien-être psychologique, activités physiques adaptées (jeux, mouvements), la préservation ou le rétablissement des contacts sociaux, la prise de médicaments, l’information des soignants : enregistrement et transmission d’information, envoi de signaux d’alerte en cas de nécessité.

Perfectionner un robot a soulevé un problème éthique chez ses concepteurs. Ne va-t-il pas infantiliser son utilisateur, le réduire à un état purement mécanique, le priver de toute intimité, de toute initiative personnelle ? Une équipe coréenne s’est attachée à créer un robot éthique, Dori. Il a l’apparence d’un ours en peluche, accomplit les fonctions classiques de ses pareils mais il prend en compte l’échelle des valeurs de l’utilisateur. En voici deux exemples, extraits de sa mémoire :

1 - L’utilisateur refuse de prendre son médicament

Si le robot répétait l’instruction en continu, l’utilisateur le déconnecterait. Solution retenue : il répète l’instruction trois fois, et envoie un message au personnel soignant et à la famille.

2 - L’utilisateur va aux toilettes et commence à fermer la porte à clé. Il est suivi par le robot. S’ensuit un « dialogue » :

- Vous ne devez pas fermer à clé, au cas où vous tomberiez !

- Ne me suis pas dans les toilettes. Éteins la caméra !

- Je ne vous filme pas. Je n’enregistre que les mouvements de vos articulations pour connaître votre position

- Non, ne filmez rien !

- L’enregistrement est désactivé, j’envoie un message à votre famille. L’enregistrement ne sera réactivé que si vous ou votre famille en donnez l’ordre.

Commentaires de Bernard Pradines.

Faut-il en rire, en pleurer, s’en réjouir ou s’en offusquer ? Toujours est-il que ces nouvelles technologies sont censées se substituer à une présence humaine devenue progressivement inexistante. C’est une réalité massive dans nos pays, la population étant occupée à des tâches en dehors du domicile. Pour le meilleur et pour le pire.
 

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L’engouement pour la mort assistée (14). Jean-Marie Gomas témoigne.

Publié le par Bernard Pradines

Quelques difficultés techniques, concernant surtout le son, n'altèrent pas le grand intérêt de la rediffusion avec débat de l’exposé sans langue de bois du 9 janvier 2023.

Ici, le Docteur Jean-Marie Gomas donne son opinion fondée sur sa grande expérience. En présence, entre autres, de Véronique Lefebvre des Noëttes.

 Il convient d'écouter celles et ceux qui sont depuis longtemps en présence professionnelle des personnes en fin de vie. Celles et ceux qui ont été les premières et les premiers en France à promouvoir les soins palliatifs, soins qui font désormais l'unanimité quant à leur utilité et, mieux, leur nécessité. Celles et ceux qui ont consacré leur vie professionnelle à s'efforcer d'apaiser ce moment important de la vie pour des milliers de patients, leurs familles et leurs proches. Celles et ceux qui ont des choses à dire sur la complexité de cette approche, loin des raccourcis rapides et des déductions hâtives sous le coup d’émotions considérables et inoubliables. D’où des propositions radicales de mort programmée qui peuvent rendre chaque jour un peu plus perplexe sur le décalage ainsi perçu avec la réalité.

Le Docteur Jean-Marie Gomas est de celles et ceux qui ont à dire et même à écrire sur ce sujet comme c’est le cas dans son ouvrage coécrit avec Pascale Favre et publié le 6 avril 2022 (lien ci-dessous).

Dans « Fin de vie, peut-on choisir sa mort » paru le 6 avril dernier, une phrase : « Il n’y a pas de mort indigne. Il y a des morts dans des conditions indignes. »

Replay :

Diapositives :

Livre recommandé :

L’engouement pour la mort assistée (14). Jean-Marie Gomas témoigne.
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