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Une seule chose à la fois

Publié le par Bernard Pradines

Par Ralf Roletschek — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=20717356

Par Ralf Roletschek — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=20717356

Chacun sait que les personnes âgées sont souvent porteuses de plusieurs maladies et prennent fréquemment de nombreux médicaments.

La tentation est donc grande de « nettoyer l’ordonnance » et de réduire ainsi le risque d’effets adverses dont les interactions : avec un autre médicament, avec une pathologie, avec un aliment.

La prescription de plus d’un nouveau médicament, par exemple de deux nouveaux médicaments, expose quant à elle à une confusion sur la responsabilité de l’un ou de l’autre dans la survenue d’un effet adverse.

Bien sûr, tout est affaire de « cas par cas » et certaines situations viennent contredire ce genre de recommandations.

Cependant, dans toute la mesure du possible, on s’efforcera d’ajouter ou de retrancher une seule mesure thérapeutique non médicamenteuse ou un seul médicament à la fois. Ainsi, on pourra y voir plus clair à la fois sur les effets indésirables mais aussi sur les effets bénéfiques de l’action effectuée.

Publié dans thérapeutiques

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Quand on voit tout en gris

Publié le par Louis Lacaze

Quand on voit tout en gris

Les publications américaines peuvent nous surprendre de temps à autre par l’emploi d’un vocabulaire nouveau qui peut désorienter les lecteurs non anglophones. « Languishing », traduit en français avec plus ou moins de bonheur par apathie, mal-être, langueur, abattement, perte de l’élan vital, anxiodépression désigne un sentiment de stagnation, une absence de bien-être, une impression de vide. « Ce n’est pas un burn-out, on a encore de l’énergie, ce n’est pas une dépression on n’est pas dépourvu d’espoir, on se sent simplement triste, on avance sans avoir de but précis » a écrit Adam Grant professeur universitaire de psychologie.

Les effets de cet état sont insidieux : on ne remarque pas qu’on perd ses centres d’intérêt, son dynamisme, qu’on plonge progressivement dans la solitude. Par conséquent on ne va pas chercher à réagir ou à rechercher l’aide proposée par les psychologues.

Ils suggèrent de décider d’effectuer des actions valorisantes régulièrement qui peuvent aller de sortir la poubelle plus souvent ou apporter une aide à une personne en difficulté. Il est essentiel de se découvrir de nouveaux centres d’intérêt, intégrer un groupe permettant de communiquer avec autrui. Choisir une activité en se fixant un objectif à sa portée apportera le plaisir de réussir. S’occuper d’une plante d’appartement va impliquer des soins d’entretien à apporter. L’effet bénéfique de l’exercice physique, particulièrement en groupe, va protéger d’un glissement vers la dépression et sera valorisant en permettant à chacun de mesurer les progrès accomplis.

La covid-19 avec ses montagnes russes nous contraint à nous interroger sur les risques encourus par notre état mental. Ne pas se sentir déprimé ne signifie pas que nous évoluons dans un bien-être absolu, donc pourquoi ne pas s’intéresser aux suggestions des psychologues sur un plan non pas curatif mais préventif ? Par ailleurs, il se peut que nous remarquions près de nous une personne présentant les caractéristiques du mal-être, pourquoi ne pas l’aider à sortir du tunnel ?

Commentaires de Bernard Pradines. Louis Lacaze pointe à juste titre les difficultés liées à la traduction des termes anglais qui est devenue la langue internationale de référence en matière scientifique et médicale. Au point que les auteurs français publient de plus en plus souvent un article dans des revues anglophones sans en avoir proposé une version française ! Cet obstacle est compliqué par des définitions parfois différentes de termes apparemment faciles à traduire.

De plus, le contexte dans lequel le mot est employé peut en changer le sens et les conséquences. Par exemple, faire le diagnostic différentiel entre dépression et apathie lors du diagnostic ou du suivi d’une maladie d’Alzheimer revêt une importance quant aux stratégies thérapeutiques, médicamenteuses et non médicamenteuses à proposer. De manière plus générale, différencier la dépression de la tristesse ou de l’ennui évitera de « laisser passer » une dépression authentique. Quant à la prévention en matière de santé mentale, elle mériterait en effet considération. Notre temps bouleversé est juste incapable de traiter tous les troubles mentaux constitués tant ils sont nombreux et les ressources spartiates.

Sources :

At first, I didn’t recognize the symptoms that we all had in common. Friends mentioned that they were having trouble concentrating. Colleagues reported that even with vaccines…, they weren’t excited about 2021. It wasn’t burnout — we still had energy. It wasn’t depression — we didn’t feel hopeless. We just felt somewhat joyless and aimless. It turns out there’s a name for that: languishing.

With vaccination rates on the rise, hope is in the air. But after a year of trauma, isolation and grief, how long will it take before life finally — finally — feels good?

The year 2021 was one of emotional whiplash. There was anticipation for vaccines, followed by confusing rollouts…, only to find new variants, a tumultuous news cycle and widespread confusion around the bend.

Our exercise habits may influence our sense of purpose in life and our sense of purpose may affect how much we exercise, according to an interesting new study of the reciprocal effects of feeling your life has meaning and being often in motion

 

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