Douleur et « virage ambulatoire »

Publié le par Bernard Pradines

Douleur et « virage ambulatoire »

La pratique de l’écriture s’est généralisée dans notre pays. Les soignants de toutes professions écrivent de plus en plus sur papier et surtout sur ordinateur. Ceci se justifie par la nécessité  d’assurer une transmission de qualité et une traçabilité qui permettra surtout d’étudier un dossier et d’en rendre compte en cas de litige. D’où une charge de travail accrue et une présence moindre auprès des patients.

Pourtant, certaines pratiques échappent à cette considération. Je voudrais ici en citer une dont j’ai été témoin.

Un patient se plaint de douleurs en salle dite « de réveil » après une intervention chirurgicale. Il lui est immédiatement administré un opioïde, à savoir de la morphine injectable. Plus tard, le patient se plaint à nouveau bien que ses cris aient cessé. Malgré le délai écoulé depuis l’injection, il lui est objecté qu’il ne pourra pas sortir de l’établissement au cours de l’après-midi comme prévu si l’on continue à lui administrer cet opioïde.

Autrement dit, c’est la disposition administrative qui prévaut et non la lutte contre la douleur chez ce patient.

Ethique, où es-tu ?

Publié dans éthique, douleurs, respect

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J
très grave!
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