Exercice physique obligatoire à l’hôpital ?

Publié le par Louis Lacaze

Exercice physique obligatoire à l’hôpital ?

Il est regrettable que plus de la moitié des seniors hospitalisés n’aient pas retrouvé toutes leurs capacités fonctionnelles un an après leur sortie de l’hôpital. Un malade qui passe l’essentiel de son temps alité se retrouve certes à l’abri d’éventuelles chutes mais il y a un prix à payer : par exemple la perte de musculature  et l’augmentation du déclin cognitif.

 

Une étude espagnole a recherché si la pratique d’exercice physique pouvait s’accompagner d’effets positifs. 370 patients âgés de 75 à 101 ans ont été répartis entre un groupe témoin qui recevait des soins classiques et un groupe qui pendant une semaine a suivi deux séances par jour d’une durée de vingt minutes associant des exercices de musculation, d’équilibre et d’endurance à la marche.

 

Une fois le séjour à l’hôpital terminé, des différences significatives ont été notées entre les deux groupes dans leurs capacités physiques, cognitives et la présence de signes de dépression.

L’hospitalisation a conduit à une altération des capacités fonctionnelles dans le groupe témoin. La mesure de cette altération a été effectuée à l’aide de deux outils : l’index de Barthel[1] et l’échelle SPPB[2]. Le groupe bénéficiant de l’intervention connaissait une tendance inverse.

 

Les auteurs pensent que si une pratique raisonnée d’exercice physique à l’hôpital ne doit pas laisser espérer un allongement de leur durée de vie elle s’accompagne toutefois d’effets positifs susceptibles d’améliorer notablement la qualité de vie des seniors.

 

Commentaires de Bernard Pradines : cette étude a été menée en simple aveugle dans un seul centre. Elle a toutefois le mérite de pointer une fois de plus les risques liés à la désadaptation lors des hospitalisations. Elle renforce la nécessité d’un accompagnement soignant compétent plus nombreux dans ces temps de crise des disponibilités humaines.

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R
Hospitalisée 3 fois de suite j'ai pu constater de nbx troubles liés directement à l'hospitalisation. Fatigue due au partage de chambre, perte de poids conséquente liée aux repas servis. J'aurais mis pratiquement 3 ans à récupérer des effets secondaires de ces hospitalisations. Certes ma vie a été sauvée mais le temps de convalescence a été anormalement long. Oui l'hôpital devient dégradant !
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