Dignité, un débat philosophique persistant

Publié le par Bernard Pradines

Dignité, un débat philosophique persistant
Dignité, un débat philosophique persistant

La dignité est citée dans maintes occasions. Il est même question de « mourir dans la dignité » sans que l’on n’ait jamais défini ce que peut être le fait de mourir dans l’indignité.

Nous avons déjà débattu ici de la notion de dignité qui, pour les uns, est ontologique, consubstantielle de l’humanité. J’ai remis en question cette propriété. Pour moi, la dignité est définie à un moment donné d’une société donnée. Est-ce mon intérêt pour l’Histoire et mon exercice varié, à l’étranger et en France, qui m’ont amené à cette conclusion ? La dignité  ne me semble pas attribuée de principe à chaque homo sapiens en naissant alors qu’elle ne l’est pas, bizarrement, chez les autres animaux.  Je la définirai plutôt par la considération de la société contemporaine, passée, actuelle ou future, à l’égard de chaque individu humain qui la compose. Une responsabilité donc.

Les grandes déclarations sont souvent citées à l’appui du caractère inaltérable de la dignité. Or, pour ma part, j’y vois pourtant une conditionnalité.

Dans la déclaration des droits de l’homme (DDH) de 1948, c’est « la satisfaction des droits économiques, sociaux et culturels indispensables à sa dignité »

Dans la déclaration universelle des droits de l’humanité (DDHU) de 2015, c’est la satisfaction des besoins fondamentaux ainsi que la protection des droits intangibles.

Publié dans éthique, politique, droits

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