Partager un pronostic inéluctable
Le médecin n’a pas caché que les nouvelles étaient très mauvaises. Doit-on en informer des proches ? Parler de la souffrance et de la mort présente toujours des difficultés. Il arrive qu’un patient demande à son médecin de ne pas informer sa famille qui ne supporterait pas le choc tandis que la famille demande au médecin de ne pas informer le malade qui ne supporterait pas le choc.
Se taire revient à se couper de la tendresse, de l’amitié, de l’aide de son entourage. Pourquoi ne pas commencer sans trop attendre par informer les personnes les plus proches, celles qui peuvent vous réconforter, vous soutenir, vous rassurer ?
Avant d’exposer la situation, un temps de préparation semble s’imposer. Qu’attendez-vous de vos interlocuteurs ? Des conseils ? Une série d’actions ? Simplement qu’on vous écoute ? La décision prise vous devrez choisir le bon moment où tout le monde est assis, à votre écoute, loin de tout bruit, de toute action parasite. Vous devez préciser ce que vous attendez comme réaction : un soutien ou simplement une présence.
Respectez les moments de silence. Il est bon de laisser assimiler l’information, les réactions viendront ensuite. Ne chassez pas les émotions, les refuser entraîne l’isolement tandis que les partager favorise l’union.
Attendez-vous à entendre des suggestions irraisonnables : vos proches n’acceptent pas la réalité, ne leur en veuillez pas.
Communiquer par internet sur un blog, sur Facebook, apparaît comme un appel à la pitié pour certains tandis que d’autres considèrent qu’il s’agit d’une obligation. Dans ce dernier cas il est bon de préciser si l’on désire ou pas recevoir une réponse.
La médaille a son revers : vous pouvez vous retrouver étouffé par l’attention constante et envahissante de votre entourage. En ce cas n’hésitez pas à agiter une pancarte virtuelle « Ne pas déranger » pour protéger votre espace privé.