Non, résolument non !
Image issue du site : https://www.la-croix.com/Sciences-et-ethique/Ethique/Euthanasie-quand-pro-anti-rencontrent-2018-05-23-1200941151
Ancien gériatre, j’émets les plus vives réserves quant à une évolution rétrograde de la loi de 2016 concernant les soins lors de la fin de la vie. Pour moi l’aide active à mourir, qui prévoit des mesures radicales telles que l’euthanasie et le suicide médicalement assisté, ne peut être intégrée à une stratégie palliative.
Reste à pouvoir appliquer à bon escient les dispositions de la loi citée ci-dessus dont une sédation profonde dans les cas précis qui le requièrent. La pratique m’a montré la tendance diffuse de notre société à trouver embarrassante la persistance d’états de dépendance censés coûter cher dans sa course effrénée à la rentabilité et au profit. Si les uns y recourent, pourquoi pas les autres qui n’ont pas encore compris qu’ils sont onéreux et que leur image fait souffrir la société et leur famille ?
L’Histoire et l’émergence des Droits de l’Homme nous ont enseigné le rejet des pratiques expéditives et nous ont conduits à aller plus loin : vers le respect de la vie des citoyens âgés vulnérables. Je souhaite que ces personnes, de plus en plus nombreuses, terminent leur vie dans la dignité, c’est-à-dire respectées, correctement accompagnées et soignées jusqu’au bout.
C’est pourquoi je partage les objectifs de la SFAP* et ses objections quant au récent projet de loi visant à procurer une « aide active à mourir ».
*SFAP
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