Thème : « éthique et gériatrie »
Accompagner la fin de la vie à domicile est un défi à relever tant le désir des patients peut être fort de demeurer chez eux jusqu’au bout de la vie.
Pour favoriser l’émergence de ce choix, le législateur a donné une réalité juridique à la fin de vie à domicile : ouverture de financements spécifiques pour permettre une présence humaine auprès de la personne malade, ouverture de droits à congés pour les proches, accès incontestable pour les médecins libéraux aux molécules antalgiques et sédatives recommandées et usage hors AMM. Cette volonté déterminée nous dit l’importance des solidarités collectives dans ces accompagnements ultimes. Force est de constater qu’en dehors des aides à la présence humaine, les autres domaines sont plutôt mis en échec, le congé d’accompagnement familial parce qu’il est méconnu et peu rémunéré, l’accessibilité aux molécules ad hoc parce qu’elle est fréquemment méconnue et souvent contestée, nécessitant une implication et des démarches conventionnelles entre équipes libérales et hospitalières.
D’un côté un discours unanime vantant le maintien à domicile. D’autre part une réalité mal connue faite d’un dévouement mal soutenu des soignants et des familles afin de répondre au désir des personnes âgées en fin de vie.