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psychopathologie

Stress, cerveau et Alzheimer

Publié le par Bernard Pradines

Véronique Lefebvre des Noëttes et Evelyne Josse, psychologue belge spécialiste en psycho-trauma et résilience évoquent le thème suivant : "stress, cerveau et Alzheimer".

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L’anxiété chez les séniors doit-elle faire l’objet d’une attention particulière ?

Publié le par Louis Lacaze

L’anxiété chez les séniors doit-elle faire l’objet d’une attention particulière ?

Si le dispositif américain correspondant à la Haute Autorité de Santé en France recommande le diagnostic de l’anxiété chez les sujets jeunes, il n’en voit pas l’utilité chez les séniors, le rapport entre le bénéfice et le risque n’étant pas établi[1]. Il a été jugé préférable de ne pas prescrire de tranquillisants à des patients facilement sous benzodiazépine et d’autres médicaments augmentant le risque de chutes. Or une étude de 2017 concernant six pays a montré que plus de 17% des séniors avaient connu des épisodes d’anxiété au cours de l’année précédente.

Les symptômes d’anxiété peuvent être différents selon les personnes, et de plus difficiles à déceler ; d’autant plus que chez les patients existe une certaine réticence pour aborder un problème synonyme à leurs yeux de handicap d’ordre psychologique donc un aveu de faiblesse. Par ailleurs l’anxiété peut accompagner un état dépressif, son traitement devenant alors différent.

Le symptôme le plus courant se manifeste par une inquiétude majeure, constante, difficilement contrôlable. « Que vais-je devenir si je perds mon mari ? Je suis incapable de gérer mes finances, de remplir ma déclaration d’impôts. Je vais me retrouver seule ». L’insomnie est un bon indicateur de l’anxiété ; les dérivatifs présents le jour ayant disparu dans la nuit, elle occupe tout le terrain.

Des traitements existent mais ils sont délicats à instaurer chez des sujets souvent polymédicamentés. Leur délai d’action est plus long que chez des patients plus jeunes. Ils risquent de ne pas être utilisés, même s’ils sont nécessaires. Or ils permettront dans des cas précis de limiter les désordres mentaux et de maintenir une certaine qualité de vie.

Commentaires de Bernard Pradines. Lorsque leurs effets se manifestent, ils peuvent être difficiles à doser car ils sont fluctuants ainsi que l’anxiété qu’ils sont censés traiter.  Leurs effets adverses sont bien connus, au premier rang desquels les chutes, les troubles de la mémoire, une somnolence et la dépendance à leur égard. En France, en 2018, la Haute Autorité en Santé émet des recommandations fixant par exemple la durée maximale de prescription des benzodiazépines[2] à 12 semaines. On trouvera ci-dessous ces recommandations qui envisagent aussi plus particulièrement le cas des personnes âgées :


[1] US Preventive Services Task Force (USPSTF)

[2] Les benzodiazépines sont le traitement médicamenteux actuel de choix de l’anxiété lorsque celle-ci n’est pas la conséquence d’autres troubles mentaux tels que la dépression ou les troubles psychotiques. Bien sûr aussi de troubles organiques accessibles aux traitements étiologiques et symptomatiques.

Publié dans psychopathologie

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