L’engouement pour la mort assistée (13) : une pensée religieuse ?

Publié le par Bernard Pradines

Image issue du site : https://citation-celebre.leparisien.fr/citations/59965

Image issue du site : https://citation-celebre.leparisien.fr/citations/59965

Une convention citoyenne a été convoquée pour plancher sur la fin de vie avec un objectif faussement implicite : aider à la rédaction d’un projet de loi tendant à instituer « l’aide médicale active à mourir » dans notre pays . Autant vous dire que le débat sémantique fait rage autour de ces termes. D’emblée, l’expression « fin de vie » peut être discutée par rapport à celle de « fin de la vie ». De même, la véritable « aide médicale active à mourir » n’est-elle pas l’apanage des soins palliatifs qui font encore cruellement défaut dans de nombreuses zones de notre pays ? Des mesures radicales, irréversibles, expéditives et programmées viendraient-elles pallier à ce manque en impliquant des soignants dans ce qui n’est pas un soin ? Qui n’est pas une aide et qui ne relève pas des soignants ?

Parmi les arguments développés ici ou là, je crois déceler une croyance dans une nouvelle législation apte à procurer une bonne mort, une fin de vie idéalisée. Une sorte de foi dans la loi. Théoriser la mort, voire apporter des solutions, c’est culturellement affaire de pensée religieuse, à un moindre degré philosophique avant de devenir médicale. Est-ce toujours le cas aujourd’hui ?

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article