Fred Vargas avait tout prévu
La lecture de l’édition internet du Nouvel Obs du 8 mai foisonne d’informations inattendues en restant dans le domaine du covid-19 avec la reprise d’une interview de Fred Vargas en 2006. Fred Vargas est en fait une dame, ce que les lecteurs de ses romans policiers savent, alors qu’ils ignorent souvent qu’elle a été historienne, archéologue et chercheuse au CNRS. Elle a prévu que si le virus de la grippe aviaire H5N1 de 2004 ou ses homologues mutaient et s’attaquaient non plus seulement aux animaux mais à l’homme on pouvait s’attendre à une pandémie dévastatrice. « Il faudra qu’on puisse être autonomes, ne pas se mettre dans les mains du gouvernement, qui ne pourra pas alimenter les gens en quarantaine vu qu’il n’y aura pas de masques. ... [il faudra] un truc qu’on puisse fabriquer à la maison ».
A l’époque elle avait déclenché une risée quasi générale dans le grand public mais avait été prise au sérieux par des spécialistes et des décideurs qui avaient lancé une étude de prototypes apparemment sans suite. Un investissement non prioritaire ?
Voici l’enregistrement INA de son exposé des techniques de protection qui à l’époque avaient déclenché une risée quasi générale. A écouter à partir de de la minute 13’12 :
Possibilité de voir uniquement la séquence relative aux prévisions troublantes datant de 2006 :
Autres sources
Anne Crignon L’Obs « Il n’y aura pas de masques » : Fred Vargas avait tout compris avec sa « cape antivirus »
En 2006, convaincue du risque d’une épidémie majeure, la romancière de « Pars vite et reviens tard » avait conçu une cape qui faisait beaucoup ricaner, mais paraît aujourd’hui extraordinairement visionnaire.
Lectures suggérées par L’Obs :