Éloge des bénévoles
Texte rédigé à partir de l’éloge funèbre d’un bénévole.
Ils ne sont pas si nombreux celles et ceux qui se rendent bénévolement auprès des personnes âgées vulnérables, malades, dépendantes, souvent dans une souffrance que la médecine ne peut pas apaiser à elle seule. Je n’en fus qu’un témoin parmi d’autres pendant 18 ans et demi au titre de médecin en soins de longue durée. Ne se bousculent pas celles et ceux qui ont compris que recevoir une visite bienveillante représente le lien social conservé, le dernier désir, l’ultime rempart contre la désespérance. Ils sont un contrepoids à la honte d’une société, d’une collectivité tentée et menacée par l’efficience, la rentabilité, l’instantanéité et l’égocentrisme, capables d’isoler et d’oublier celles et ceux qui les ont précédées. Celles et ceux qui sont souvent considérés comme en charge indue. Cette société, cette collectivité en sont pourtant les héritières obligées.
Ils sont présents lors des réunions de travail avec les soignants, pourvu que l’on veuille bien le leur proposer.
Ces femmes, ces hommes nous montrent l’exemple et désignent la voie à suivre. A nous désormais, si nous le pouvons, d’emprunter le chemin ainsi tracé.