Centre-ville, zone interdite pour les seniors ?
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Des chercheurs de l’université de Leeds (Angleterre) ont demandé à vingt personnes âgées, parfois de mobilité réduite, de visiter la ville, de circuler dans les rues puis de noter leurs impressions.
Les obstacles majeurs rencontrés ont été l’absence de toilettes publiques. Ce qui n’était qu’un détail de peu d’importance quand ils étaient jeunes est devenu un handicap sérieux. L’absence de bancs publics a été relevée. Les promeneurs auraient aimé effectuer de courtes pauses au cours de leur exploration. Lorsque ces bancs existaient, ils étaient “peu accueillants”, éloignés des lieux de passage, implantés comme pour isoler les utilisateurs.
Certaines remarques ne manquent pas d’intérêt. Faute de pouvoir s’asseoir afin de se reposer, une dame cessait de marcher et faisait semblant de téléphoner. Des participants fatigués ont préféré marcher seuls pour ne pas ralentir leurs compagnons.
Ces marcheurs ont souvent eu l’impression que la société les ignorait, qu’ils “n’étaient plus dans le coup”, que s’intéresser à eux n’en valait pas la peine. Cette impression d’être des citoyens de second ordre les rendait amers, alors qu’ils auraient aimé vaincre leur solitude chez eux par une bonne intégration dans la ville. Pour une municipalité, corriger une telle situation n’entraînerait que des dépenses minimes.
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