Le syndrome de glissement : mythe ou réalité ?

Publié le par Bernard Pradines

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S
Merci Monsieur Pradines, de cette mise en garde essentielle en cette période tristement marquée par la pénurie de personnel soignant.<br /> Oui, dans la gestion des priorités par les soignants toujours fidèles au poste, davantage de temps est consacré à celui dont une sortie de crise demeure envisageable qu'à celui qui a été "étiqueté" (je cite) syndrome de glissement, associé à l'idée d'une mort inéluctable à court terme. Il n'y a pas qu'aux urgences que la question du tri se pose de façon très concrète dans les actes de soins au quotidien.<br /> Or, il n'y pas de "case" diagnostique toute faite pour celui qui refuse les soins et les repas à faible valeur gastronomique de l'hôpital mais qui demeure par ailleurs dans l'attente de ceux qui veulent bien et ont le temps (ils sont de plus en plus rares) de l'écouter revisiter en récit ses amours de jeunesse et sa passion pour les Arts...alors ce vieil homme au corps fatigué a vite fait de finir dans le grand fourre-tout du syndrome de glissement, entraîné vers la chute fatale par le dérapage langagier du supposé sachant.<br /> Peut-être consacrerez-vous un prochain article au "syndrome de glissement des prises en soins ?"
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R
Psychologiquement je ne crois pas que l'on puisse contester le "syndrome de glissement" qui n'est autre que la traduction d'un manque de soins relationnel. D'autant moins avec le manque de temps auquel tout soignant est confronté.<br /> On peut bien sûr reprendre les diagnostics de dépression si fréquents et non dépistés, ni traités, chez le Sujet âgé. Des traitements avec des fleurs de Bach (qui agissent sur les émotions, et l'Ego) pourraient aussi faire des miracles !<br /> <br /> Le manque d'attention a bcp augmenté sur ces 20 dernières années. Jugez en : quand un psychologue se voit attribuer 4h d'entretiens par semaine pour rencontrer 80 personnes âgées et 80 familles (je n'évoque même pas le temps à consacrer au personnel !).<br /> <br /> Témoignage d'une clinicienne.
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B
Bien sûr, ce thème peut être abordé sous cet angle. J’ai simplement voulu attirer l'attention sur une expression fourre-tout qui mélange de nombreuses situations. Il existe des définitions précises mais son emploi en pratique englobe des conditions qui ont peu de relations entre elles sinon le risque d'abandon thérapeutique par fixation implicite d'un pronostic inexorablement péjoratif.