Ci-dessous une situation qui m’a été soumise récemment.
Une résidente hébergée et soignée en EHPAD n’est plus capable de gérer son courrier et égare des documents importants tels que des factures. Cette problématique n’est pas surprenante dans la situation de troubles cognitifs modérés ou sévères. En principe, l’aide à cette gestion devrait faire partie de l’aide aux actes de la vie quotidienne par ceux qui entourent cette personne. Force est de constater que le temps fait souvent défaut par faible présence de la famille ou encore par manque ou démotivation du personnel.
Cette situation est encore plus compliquée quand il existe des différends dans la famille. Le courrier et les communications téléphoniques émanant des uns voulant parfois être connus des autres.
Si la résidente ne bénéficie pas d’une mesure de protection juridique (curatelle, tutelle), elle se trouve dans les mêmes droits que tout un chacun dans ce domaine : à savoir que personne d’autre qu’elle ne devrait prendre connaissance de son courrier sans son accord. Ici comme ailleurs, on oublie trop souvent les souhaits et le consentement de la personne qui doivent être respectés en l’absence de protection juridique et même pris en considération sous protection. Les prélèvements automatiques sont aussi une solution avec son aval indispensable : la plupart des organismes le développent car ceci est aussi plus facile pour eux aussi. Cela évite les impayés et permet à la personne de recevoir son courrier sans que le personnel et la famille aient à faire de distinction entre factures et autres.
Si la résidente est sous protection juridique, il est possible de demander aux administratifs de l’EHPAD de faire "poste restante tuteur".
En somme, encore une occasion de respecter les personnes dans leurs droits jusqu’au bout de la vie.