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Les médecins se prennent-ils pour Dieu ?

Publié le par Louis Lacaze

Les médecins se prennent-ils pour Dieu ?

Les progrès réalisés par la médecine en peu de temps peuvent impressionner. IRM, antibiotiques, techniques chirurgicales ; nous sauvons des millions de vies. Ces progrès peuvent nous inciter à croire que tout se trouve à notre portée. Mais gardons-nous de nous prendre pour Dieu.

 

Si la médecine a réalisé des progrès, la médaille a son revers ; certaines infections résistent aux antibiotiques, beaucoup de praticiens pratiquent une médecine agressive de peur de se voir reprocher de ne pas avoir fait le maximum pour leur patient.  Ne se prend-on pas pour Dieu lorsqu’on maintient le patient en vie alors que la mort est inévitable quoique l’on fasse ? N’est-ce pas torturer le patient que de le faire souffrir en cherchant à le maintenir en vie à tout prix ?

 

Nous ne soignons pas une maladie, nous soignons le patient, et il peut mourir. La mort peut représenter la paix. Un acte d’amour, de compassion, un cadeau.

 

Nous pouvons nous prendre pour Dieu de deux façons : soit en faisant tout notre possible pour retarder la mort sans prendre en considération le prix à payer par le patient, la famille, soit en laissant les choses suivre paisiblement leur cours avec compassion, dignité.

 

En tant que médecin, je dois soigner les malades et soulager leur souffrance dans le cadre de la législation existante. Lorsque j’irai rejoindre mon créateur,  j’espère qu’il saura voir que j’ai agi par amour pour mon prochain.

 

Commentaire de Bernard Pradines

Ce texte est fortement imprégné de la spiritualité religieuse que l’on trouve couramment outre-Atlantique. Une occasion pour apprécier l’influence de la culture sur la médecine.

 

Sources :

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Une première : certains exercices peuvent diminuer le risque de démence

Publié le par Louis Lacaze

Le Dr Frederick W. Unverzagt, PhD Professeur de Psychologie Clinique (université de l’Indiana) a publié les résultats d’une étude financée par le NHS, équivalent de notre ministère de la Santé. D’autres travaux sur le même thème sont en cours.

Après une sélection de 2802 seniors, les chercheurs ont suivi 1200 participants pendant dix ans, répartis en plusieurs groupes. Certains ne suivaient aucun entrainement particulier, d’autres pratiquaient des exercices classiques visant à développer la mémoire, un troisième groupe s’exerçait sur ordinateur à développer la rapidité d’exécution en résolvant le plus rapidement possible des exercices de plus en plus complexes et de plus en plus nombreux. La vitesse et la difficulté du test variaient en fonction de la performance de l’exécutant qui doit toutefois impérativement prendre plaisir à cet exercice. Au cours d’un premier temps, les participants ont suivi 10 séances d’une heure étalées sur cinq ou six semaines. Puis les 80% meilleurs ont suivi 8 séances de consolidation de 60 à 75 minutes réparties sur 11 et 35 mois.

Au cours de l’étude, 260 participants ont été atteints de démence mais le risque était de 29% plus faible chez ceux qui avaient suivi les exercices de vitesse par rapport au groupe témoin, avec une diminution plus marquée chez ceux qui avaient suivi les séances de consolidation. Pour ceux qui avaient suivi les exercices classiques de mémoire et de raisonnement, les capacités cognitives étaient conservées cinq et dix ans plus tard mais le risque de démence ne présentait aucune différence significative au bout de cinq ans.

Commentaires de Bernard Pradines

Encore une étude dont les résultats laissent penser à une amélioration temporaire mais non à une réelle prévention des démences. De plus, on peut s'interroger sur le biais suivant : ceux qui n'ont pas effectué les exercices de vitesse et les séances de consolidation n’étaient-ils pas déjà plus atteints que les personnes du groupe témoin ?

 

Sources 

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