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Infirmières victimes des impératifs de rentabilité

Publié le par Louis Lacaze

Infirmières victimes des impératifs de rentabilité

Tous ceux qui ont eu l’occasion de côtoyer des professionnels de santé ont pu observer des situations conflictuelles entre les infirmières et l’administration des établissements. Les frictions portent principalement sur les salaires et les conditions de travail, en particulier sur le nombre de patients dont elles ont la charge. Des conditions de travail particulièrement pénibles peuvent conduire à des grèves, des démissions, des cas de burn-out chez celles qui s‘efforcent de résister à cette tension perpétuelle.

 

Constater que l’embauche d’une seule infirmière supplémentaire, qui améliorerait notablement les conditions de travail, est systématiquement refusée est exaspérant. Dans le même temps s’abat sur elles une avalanche de nouvelles directives, de formulaires à remplir sur ordinateur qui les éloignent de leur fonction de base : le contact avec les patients.

 

Ce contact exige une énergie peu commune. Elles doivent composer avec des patients difficiles, souvent aussi avec leurs familles. Elles doivent soulever des personnes deux fois plus lourdes qu’elles. Ce qu’elles voient et touchent pendant leur travail en ferait vomir plus d’un. Et elles restent agréables, compatissantes et efficaces pendant leur travail.

 

Des réformes s’imposent :

- Le nombre de patients à leur charge doit être limité par des normes précises qui seraient  strictement respectées.

- Leur charge de travail se limitera aux soins médicaux pour lesquels elles ont été formées.

- Les salaires doivent se calculer en fonction de la difficulté du travail effectué. Comme la profession d’infirmière est classée parmi les plus prestigieuses aux yeux du  public, le niveau des salaires doit aller de pair.

 

L’introduction d’une exigence de rentabilité maximum des services de santé a eu des conséquences insoutenables. Un changement d’orientation s’impose. Pourquoi ne pas envisager une évolution dans les EHPAD vers le rapport personnel-résident rencontré dans certains pays européens ?

 

  • Suneel Dhand interniste   
Ce que gagnent les infirmiers…en Suisse

 

Chiffres publiés cette semaine par la Haute École de Santé de Vaud et l’Université de Lausanne, cités dans la presse locale : « le personnel infirmier gagne en moyenne davantage (6446 francs net par mois*) que la population active en général (5161 francs).

*1 franc Suisse égale 0,85 euros

Publié dans politique, soignants

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La dépression chez les seniors semble liée au risque de chutes

Publié le par Louis Lacaze et Bernard Pradines

La dépression chez les seniors semble liée au risque de chutes

Le Dr Geoffrey Hoffman, professeur à l’école d’infirmières de l’université du Michigan a dirigé une étude portant sur 7 200 personnes de plus de 65 ans. Ces travaux ont révélé qu’une légère progression des symptômes dépressifs augmentait de 30% le risque de chutes dans les deux années suivantes mais que, lorsque la dépression était traitée de manière correcte, la corrélation devenait non significative.

L’auteur de l’étude pense que les médecins doivent peser les risques et les avantages d’un traitement par psychotropes, se montrer très prudents dans leurs prescriptions et le choix des dosages des tranquillisants, des antidépresseurs et des anxiolytiques chez les seniors.

Il est rappelé que les chutes des seniors coûtent très cher à la société, que la moitié des admissions dans un établissement d’accueil surviennent après une chute. Environ un tiers des Américains de plus de 65 ans sont victimes  d’une chute tous les ans et 10% n’en sortent pas indemnes.

Commentaires de Bernard Pradines : la dépression est connue pour être inductrice de chutes. Les médications utilisées contre cette pathologie sont elles aussi accusées du même effet. Ceci dit, une autre question peut se poser, rarement abordée : les chutes seraient-elles inductrices de dépression ? Cela ne semble pas le cas dans la publication ci-dessus, la causalité étant à sens unique ;  l’augmentation des symptômes dépressifs précèderait de quelques mois l’augmentation de la  fréquence des chutes qui ne seraient donc pas responsables de l'apparition des signes dépressifs, au moins dans le cadre de l’étude citée. Pour compliquer un peu le propos, il est permis de penser que des facteurs associés et confondants tels que la douleur et la fatigue peuvent venir troubler la relation duelle entre dépression et chutes.

Source :

Crowe M, Jordan J, Gillon D, McCall C, Frampton C, Jamieson H. The prevalence of pain and its relationship to falls, fatigue, and depression in a cohort of older people living in the community. J Adv Nurs. 2017 May 5.

 

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