Certains disent que la gériatrie n’a rien de passionnant, d’autres prétendent le contraire
La gériatrie, nom d'origine grecque, est composée de deux mots évoquant tout simplement la médecine des personnes âgées. Le Dr Stéphanie Rogers, gériatre, réagit aux taquineries de ses confrères en leur posant des colles. « Que feriez-vous devant une patiente de 90 ans hospitalisée qui refuse d’être changée et exige de rentrer chez elle ? » Elle n’a reçu jusqu’à présent aucune réponse satisfaisante et a dû expliquer que la patiente souffrait certainement de voir qu’on l’avait privée de son indépendance et de sa liberté et qu’elle essayait désespérément de limiter les dégâts.
En gériatrie, peu de réponses se trouvent dans les livres. Les pathologies multiples associées à la fragilité qui accompagnent l’âge, le déficit cognitif, le sentiment de solitude, de perte de l’estime de soi exigent chez le gériatre des talents d’équilibriste. La médecine est plus que jamais un art. Le territoire à explorer est peu connu, n’a pas fait l’objet de nombreuses publications. La spécialité est passionnante, pleine d’imprévus, les situations sont toujours nouvelles.
Le Dr Rogers estime qu’elle a de la chance d’avoir la possibilité d’écouter ses patients. Ils débordent de souvenirs, ils ont toujours des rêves : elle se doit de faire de son mieux pour les aider à les réaliser.
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