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Cardiologie gériatrique

Publié le par Louis Lacaze et Bernard Pradines

Cardiologie gériatrique

John A. Dodson, cardiologue américain regrette de constater que, si la pédiatrie a essaimé en de nombreuses spécialités, la gériatrie n’en compte officiellement qu’une seule, la psychiatrie gériatrique. Pour combler un vide il a pu créer à New-York une clinique spécialisée en cardiologie gériatrique. De fait, les patients rencontrés en cardiologie sont en majorité des seniors. Ils souffrent souvent de polypathologies chroniques, d’une mauvaise audition, sont victimes de chutes récurrentes. Les traitements classiques n’ont pas les mêmes effets que sur une population plus jeune.

La présence d’un pharmacien dans l’équipe soignante est primordiale pour supprimer les médicaments qui ne sont pas essentiels, repérer les incompatibilités.

La moitié des patients âgés présentant des signes d’altération cognitive plus ou moins sévères, les prescriptions devront être simplifiées, clairement rédigées. La famille ou les services sociaux sont mobilisés pour qu’elles soient correctement suivies.

Plus que jamais, le personnel soignant devra être conscient de soigner un malade et non une maladie. Une bonne communication avec le patient permettra de connaître ses désirs : cherche-t-il à prolonger sa vie le plus longtemps possible ou préfère-t-il privilégier une certaine qualité de vie ?

 

Commentaires de Bernard Pradines : en France, on constate le même retard de la gériatrie sur la pédiatrie, le plus apparent étant la présence de pédiatres hors hôpitaux et cliniques alors que celle des gériatres est très rare en clientèle de ville. Le développement de la psychogériatrie puis de la gérontopsychiatrie s’est effectué en France malgré de nombreuses difficultés. A noter aussi le développement de l'oncogériatrie (cancers de la personne âgée). La cardiogériatrie est naissante chez nous. L’implication des pharmaciens dans la prescription gériatrique est aussi en devenir. Enfin, la dernière phrase de ce texte me trouble quelque peu : contrairement à une idée fort répandue, il n’y a pas, le plus souvent, une contradiction entre « prolonger sa vie le plus longtemps possible » et « privilégier une certaine qualité de vie ».

 

Sources

Un article de Paula Span dans le New-York Times 

Publié dans gériatrie

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Lettre ouverte à Madame Jacqueline Jencquel

Publié le par Bernard Pradines

L'interview en question de Madame Jacqueline Jencquel :

Lettre ouverte à Madame Jacqueline Jencquel

Ma réponse en lettre ouverte sur AgeVillage :

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