Confinement : pourquoi tant d’échecs ?
« D’abord le confinement n’est qu’imparfaitement respecté. En particulier, ceux qui continuent de travailler et qui prennent les transports en commun peuvent se contaminer, alors que le port du masque n’est pas généralisé. Ensuite, on peut se demander s’il n’y a pas une transmission aérienne du virus et pas seulement par les gouttelettes. Cette question est débattue, notamment cette semaine dans la revue Nature. Enfin, et cela me semble très grave, on laisse retourner chez elles des personnes contagieuses à la sortie de l’hôpital ou du cabinet du médecin parce qu’elles n’ont pas besoin de soins. Elles peuvent alors contaminer leurs proches. Comment l’éviter quand on vit dans un petit appartement ? »
La publication de Nature évoquée ci-dessus présente les arguments en présence.
Par ailleurs, les dangers du confinement domestique semblent corroborés par Wang (Wang, 2020) dans une publication du 10 avril 2020 référencée ci-dessous. L’auteur écrit :
« Parmi 155 contacts étroits, le taux d'infection était de 38% pour les ménages avec 1 contact, 50% pour les ménages avec 2 contacts et 31% pour les ménages avec 3 contacts. »
Principe de précaution oblige, ces données, même incertaines, doivent nous rendre plus prudents que les simples recommandations émises par nos gouvernants. Elles me semblent plus importantes qu’une recherche compulsive individuelle d’un médicament. Par exemple, il n'est pas interdit de se méfier de la distance interhumaine d’un simple mètre, de l’absence d’obligation du port du masque en milieu peu sûr (extérieur, conversation, distances faibles), d'un retour à la maison avec d’autres personnes en sortie d’hospitalisation pour Covid-19, d'une quête anticipée d’un âge limite pour un déconfinement encore hypothétique, etc.
Wang Z, Ma W, Zheng X, Wu G, Zhang R. Household Transmission of SARS-CoV-2. J Infect. 2020 Apr 10. pii: S0163-4453(20)30169-9.