D'après le New York Times, une étude récente publiée en avril 2013 dans le New England Journal of Medicine vient de révéler que la démence avait pour les Américains un coût aussi élevé que celui des maladies cardiaques et du cancer et probablement supérieur. En dollars, démence : 109 milliards avec un coût estimé de 159 à 215 milliards de dollars si l’on inclut la valeur monétaire de l’aide informelle, maladies cardiaques : 102 milliards, cancers : 77 milliards.

Le 6 avril 20013, 1 Euro = 1,30 dollars US

Ces chiffres sont effrayants parce qu’ils proviennent d’une source incontestable, prennent en compte le vieillissement de la population et révèlent que le pays n’est pas préparé à faire face à cette hausse des coûts et du nombre des cas de démence.

L’étude indique que 15 % de la population âgée de 71 ans et plus, soit 3.800.000 personnes sont actuellement atteints de démence et que vers 2040 le nombre s’élèvera à 9.100.000.

Des analyses antérieures ont montré que 22 % des personnes de 71 ans et plus – environ 5.400.000 personnes - souffraient de problèmes cognitifs. Parmi elles, 12 % étaient diagnostiquées démentes tous les ans.

Le coût des soins dispensés à domicile par des membres de la famille a été pris en compte. L’estimation varie de 50 à 106 milliards selon les éléments pris en compte : le revenu qu’un membre de la famille n’est plus en mesure de percevoir ou le montant des sommes qu’une famille aurait à débourser si elle faisait appel à du personnel salarié.

Comme on ne sait pas prévenir, guérir, soigner efficacement les cas de démence, le gros des coûts, soit 75 à 84 % d’après l’étude, sont consacrés à aider les patients –en institution d’accueil ou à domicile- à accomplir leurs activités quotidiennes de base.

Le directeur de l’étude précise que les chercheurs n’ont pas chiffré le coût réel de la maladie. Il souligne qu’ils n’ont pas abordé le domaine de la souffrance psychologique. Les économistes ne font pas de sentiment mais ils n’ont tout de même pas un coeur de pierre.

Population des Etats Unis en 2012 : 314.690.000 habitants

Source : Hurd MD, Martorell P, Delavande A, Mullen KJ, Langa KM. Monetary costs of dementia in the United States. N Engl J Med. 2013 Apr 4;368(14):1326-34.

En mars 2013 le Washington Post, a publié un reportage sur Ray Clark, passionné de culture physique de 102 ans. L’article plaide pour une meilleure connaissance des bienfaits de l’exercice physique chez les personnes âgées. L’Institut américain de la santé (NIH) a consacré une étude aux bienfaits de la culture physique pour les personnes âgées. Il regrette que seulement 25% de la population âgée de 65 à 74 ans exerce une activité physique et que le pourcentage tombe à 11% pour les personnes âgées de plus de 85 ans. Une activité physique régulière améliore le sens de l’équilibre, permet de conserver son énergie musculaire, diminue l’impact du diabète, des maladies cardiaques, de l’ostéoporose et de la dépression. Ces exercices devront entretenir l’endurance, la force musculaire et la souplesse.

Une étude du docteur Maria Fiatarone Singh, professeur à l’école de médecine de Sydney a montré qu’une année d’exercices avec des poids avait diminué de 80% le nombre de décès et d’admissions en établissement d’accueil de personnes opérées d’une fracture de la hanche. D’après, le docteur Prohaska, un de ses confrères, 95% des personnes âgées peuvent exercer une activité physique en toute sécurité, même si elles souffrent d’arthrite, d’hypertension ou de maladies cardiaques.

Il existe toute une panoplie d’exercices que le personnel d’une structure d’accueil peut proposer aux résidents. Une personne indépendante peut rechercher un centre de culture physique avec si possible un moniteur spécialement formé aux besoins des personnes âgées.

Il n’est jamais trop tard…