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medicaments

On ne joue pas avec le feu

Publié le par Bernard Pradines

Commentaires Dr Jean Scheffer :

"J'avais alerté en son temps sur le risque que je connaissais en tant que cardiologue et passionné des études, du risque de mort subite par torsade de pointe, sous l'association hydroxychloroquine - azithromycine. D’où la prudence de pratiquer un électrocardiogramme systématique avant tout traitement par la chloroquine à la recherche d'un espace QT allongé; il était donc formellement contre-indiqué de laisser ce médicament en vente libre.

J'avais précisé aussi qu'il n'y avait pas de preuve scientifiquement recevable dans les 3 publications du Pr Raoult, y compris dans la dernière incluant plus de 1000 cas qu'il a présentée à notre Président Macron le 8 Avril.

Il faut regretter fortement que, dans la précipitation, le design de l'étude européenne Discovery n'ait pas été prévu un traitement précoce avec l'hydroxychloroquine. Mais heureusement une étude française pilotée par des hôpitaux bretons a été lancée avec ce profil, mais me semble-t-il sans azithromycine.

Je n'ai donc pas apprécié la croisade lancée par mon confrère le Pr Douste-Blazy, qui n'a plus fait de médecine et de cardiologie depuis une éternité et qui nage en plein conflit d'intérêt en tant qu'administrateur de l'institut de Marseille.

Je ne suis pas contre le Pr Raoult en tant que personne, mais contre ses méthodes et ses affirmations qui doivent être vérifiées, ce qui n'est pas encore le cas."

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IEC et ARA2 : faut-il les arrêter ?

Publié le par Bernard Pradines

IEC et ARA2 : faut-il les arrêter ?

L’hypertension artérielle (HTA) est un facteur de risque reconnu de gravité de l’infection à SARS-CoV-2. Reste à faire la part entre l’HTA elle-même et les traitements antihypertenseurs qui pourraient être eux-mêmes délétères. Ainsi, une grande interrogation subsiste sur l’innocuité des inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) et des antagonistes des récepteurs à l’angiotensine de type 2 (ARA2) du fait de leur interférence possible sur le site de fixation du SARS-CoV-2 : l’ACE2 dont ces thérapeutiques augmentent l’expression. Or il s’agit de thérapeutiques très souvent prescrites contre l’HTA.

 

Une étude chinoise publiée le 4 avril 2020 apporte sa brique à l’édifice.

 

Elle porte sur 126 patients COVID-19 ayant une hypertension dont 43 sous ARA2/IEC. Le groupe ARA2 / IEC avait des concentrations plus faibles de CRP (p = 0,049) et de procalcitonine (PCT, p = 0,008) par rapport au groupe recevant d’autres antihypertenseurs. Une proportion plus faible mais non significative de patients critiques (9,3% vs 22,9%; p = 0,061) et un taux de mortalité plus faible (4,7% vs 13,3%; p = 0,216) ont été observés dans le groupe ARA2 / IEC que dans le groupe non-ARA2 / IEC.

 

Bien que ces données appellent des études plus vastes, elles renforcent les recommandations actuelles des sociétés savantes : ne pas interrompre les IEC et les ARA2, même si l’on ne doit pas initier un tel traitement dans l’état actuel des connaissances.

 

Sources : 

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