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medicaments

Comment gérer les signes de démence

Publié le par Louis Lacaze

Comment gérer les signes de démence

Le Dr Helen Keyles, Professeur de psychiatrie à l’Université du Michigan, dirige un programme de recherches sur la démence et organise de nombreuses conférences sur le sujet.

 

Lorsque nous signalons que la pharmacopée actuelle n’est pas efficace contre la démence et s’accompagne d’effets secondaires graves, le public pose régulièrement une question : « Mais alors que pouvons-nous faire ? ». Ce besoin d’information nous motive fortement alors que nous avons noté qu’une très forte proportion de seniors atteints de démence vivaient dans leurs familles qui payaient un lourd tribut à cette charge et souffraient de stress, de dépression, d’une baisse générale de leur qualité de vie.

 

L’aidant, plus souvent une aidante, se retrouve naturellement en première ligne.

Comme demander à un dément de modifier son comportement est illusoire, il va exprimer ses besoins par des signes de dépression, d’anxiété, de l’agressivité, de l’apathie. L'aidant(e) devra devra les interpréter pour éventuellement les modifier.

 

Le Dr Keyles propose une liste de suggestions :

 

Etat général de l’aidant(e) : conserver une bonne forme physique et mentale suppose une gestion raisonnée de son énergie, la pratique d’exercice physique, le recours à une aide extérieure dès que le besoin s’en fait sentir, une protection contre le stress et un suivi médical régulier par son médecin.

 

Education : l’aidant(e) doit se persuader que le comportement du dément n’est pas intentionnel mais la conséquence d’une maladie du cerveau.

 

Situation de manque du dément : il peut manquer de sommeil, de repos, de nourriture, d’un environnement sécurisant.

 

Problèmes médicaux : la douleur en particulier n’est que trop rarement détectée alors qu’elle conduit à des comportements agressifs. Demander au médecin de rechercher une source éventuelle de douleur, une infection urinaire, l’effet secondaire d’un médicament…

 

Il doit être apporté une correction à un déficit de la vision ou de l’audition :

 

Communication : parler calmement, poser des questions fermées (réponses oui-non). Rester simple, ne pas se lancer dans de longues explications.

 

Environnement : réduire l’agitation, le nombre de personnes présentes, le bruit (radio, télévision). Une routine quotidienne sécurise le patient.

 

Sécurité : veiller à isoler le dément de tout objet qui pourrait être dangereux pour lui ou l’entourage.

 

Manque d’activité : éviter les activités standard, rechercher des activités correspondant aux goûts et aux capacités de la personne sans s’attacher à la qualité de l’exécution.

 

Le Dr Keyles espère que cette approche proactive axée sur la formation des aidant(e)s s’imposera face au recours aux médicaments psychoactifs, psychotropes, généralement utilisés. Elle reste toutefois convaincue qu’un long chemin reste à parcourir.

 

Sources

 

Eric Widera. Alex Smith. GeriPal Podcasts Managing Behavioral Symptoms in Dementia: Podcast with Helen Kales

Listen to GeriPal Podcasts on: iTunes   Google Play Music  Soundcloud  Stitcher 

Today from my home state of Michigan we have, and from my alma mater the University of Michigan, we have Helen Kales who is Professor of Psychiatry, Director of the Program for Positive Aging and a Research Investigator at the VA Center for Clinical Management and Research. Welcome to the GeriPal podcast, Helen.

 

Helen C Kales et al Assessment and management of  behavioral and psychological symptoms  of dementia

https://www.bmj.com/bmj/section-pdf/917839?path=/bmj/350/8003/Clinical_Review.full.pdf

 

Behavioral and psychological symptoms of dementia are defined as signs and symptoms of disturbed perception, thought content, mood, or behavior.

They include agitation, depression, apathy, repetitive questioning, psychosis, aggression, sleep problems, wandering, and a variety of socially inappropriate behaviors.

 

Et aussi un exemple de formation :

Dr Lucien Mias 

Publié dans Alzheimer, aidants, médicaments

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La loi de Murphy chez les personnes âgées

Publié le par Louis Lacaze

La loi de Murphy chez les personnes âgéesLa loi de Murphy chez les personnes âgées

« Si quelque chose est susceptible de mal tourner, alors ça tournera nécessairement mal ». À un moment ou à un autre nous avons tous fait l’amère expérience de l’exactitude de cette loi. Une médecin urgentiste américaine en a relevé toute une série d’exemples dans le domaine de la santé. En voici quelques-uns, organisés en deux chapitres susceptibles d’éclairer les personnes âgées dans leur quotidien.

 

Soins médicaux aux urgences ou en consultation

- Ce sont les patients présentant les affections les moins graves qui insistent pour passer en priorité. Les patients les plus atteints sont beaucoup plus discrets.

- On vous demandera un échantillon d’urine quand vous venez de sortir des toilettes.

- La dame en blouse blanche devant vous est une infirmière. Le monsieur en blouse blanche est un médecin.

- Les patients qu’il est urgent d’hospitaliser le refusent parce qu’ils ne peuvent pas abandonner le chien ou le chat à la maison. La réciproque est vraie : les patients qui n’ont pas besoin d’être hospitalisés ont des familles qui ne veulent pas s’occuper d’eux.

- Il existe une corrélation inverse entre ceux qui peuvent s’acheter des cigarettes et ceux qui peuvent s’offrir des soins dentaires ou changer de lunettes.

- Contrôle de l’audition : le patient a oublié chez lui son appareil de correction auditive. S’il a pensé à l’apporter, les piles sont mortes.

- Le patient arrive toujours en consultation sans apporter sa liste de médicaments.

 

Chez soi

- Une douleur chronique dorso-lombaire s’accompagne du besoin obsessionnel de déplacer le mobilier.

- Le petit-fils de 3 ans ne sait pas avaler un comprimé mais, s’il aperçoit le médicament de Mamie à sa portée, il avalera toute la boite.

- Acheter l’eau de Javel en berlingots permet de faire des économies. Les transvaser dans une bouteille de jus de fruits rangée sous l’évier va exacerber les talents exploratoires du même petit-fils.

- Si Mamie entend sa petite-fille déclarer qu’il est possible de se retrouver enceinte en s’installant sur le siège des toilettes ou en nageant dans une piscine, elle peut s’inquiéter.

 

Sources :

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