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Le chant et le théâtre éloignent la démence

Publié le par Louis Lacaze

Le chant et le théâtre éloignent la démence

Bien vieillir implique l’entretien d’une bonne forme physique qui gagne à être complété par des activités artistiques susceptibles d’améliorer la qualité de vie des seniors. Des études ont permis de mesurer l’efficacité d’activités pratiquées en groupe dans les domaines du chant et du théâtre.

 

400 seniors résidant dans 12 établissements différents de San Francisco ont été divisés en 6 groupes témoins et 6 groupes qui ont participé à des séances de chant hebdomadaires de 90 minutes pendant 44 semaines. Un bilan réalisé après 6 mois a montré une baisse du sentiment de solitude chez les participants qui appréciaient de pouvoir rencontrer d’autres personnes et d’avoir conscience de faire partie d’un groupe. Les capacités cognitives et physiques par contre n’avaient pas sensiblement évolué.

 

Dans un domaine différent, des chercheurs ont voulu savoir si une activité d’improvisation théâtrale pouvait améliorer la qualité de vie de patients atteints de démence légère. Un programme de 8 semaines composé de séances de 90 minutes a été suivi par des groupes de 10 à 15 participants encadrés par des animateurs. Les différents exercices visaient à exercer l’observation, l’écoute et l’imagination pour rechercher diverses solutions par exemple : « si j’étais une couleur je serais…je m’invente un personnage, je suis… je fais… ». De plus l’accent est mis sur la communication non verbale qui sera amenée à prendre de plus en plus d’importance avec l’évolution de la pathologie. Les résultats montrent une amélioration de l’état d’esprit, une diminution de l’anxiété, la satisfaction de se sentir productif, normal, fier de pouvoir réussir.

 

Une étude différente a montré que les seniors qui pratiquaient des activités intellectuellement stimulantes avaient un risque d’être atteints de démence diminuée de 63% par rapport à un groupe témoin. Il est réconfortant de constater que les participants, d’un âge moyen de 82 ans avaient augmenté leurs capacités mémorielles, ralenti leur déclin cognitif et déclaraient connaitre une meilleure qualité de vie.

 

Sources

Publié dans Alzheimer, gerontologie

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Une épreuve douloureuse guette une catégorie particulière de seniors

Publié le par Louis Lacaze

Une épreuve douloureuse guette une catégorie particulière de seniors
Une épreuve douloureuse guette une catégorie particulière de seniors

Si le déclin cognitif peut toucher n’importe groupe de seniors il sera particulièrement difficile à supporter pour tous ceux qui au cours de leur vie ont exercé des activités faisant appel à leurs capacités cérébrales, cherché à utiliser, à augmenter, à transmettre leurs connaissances. Lorsqu’il n’est plus possible d’accéder à la lecture ou aux ressources de l’audiovisuel à cause de la surdité, de la dégénérescence maculaire, du glaucome, les seniors se retrouveront progressivement coupés de leur monde tout en restant parallèlement conscients d’une éventuelle dégradation de leurs facultés intellectuelles. Ils pourront mesurer l’insidieuse détérioration de leurs capacités de mémoire, de raisonnement, de leur maîtrise de la langue. «Je vois mon cerveau pourrir de jour en jour » a pu dire une ancienne journaliste clouée dans son lit, avec des handicaps lui interdisant l’accès aux divers média.

 

Les membres de la famille doivent impérativement veiller à entretenir les capacités intellectuelles de leur aîné(e). Les ateliers mémoire proposent toute une série d’exercices. Les cas plus avancés peuvent bénéficier d’activités proches d’une rééducation en réveillant des connaissances enfouies dans le passé. On peut par exemple demander à un senior de citer pendant une minute autant de noms de pays, de fleuves, de capitales qui lui viennent en tête. Le même exercice avec des noms de films qui seront cités, racontés, commentés permettra de solliciter efficacement les facultés mémorielles et la fonction langagière. Ces activités auront naturellement leur place dans les établissements d’accueil, proposés aussi bien par les psychologues que par les visiteurs. 

 

Commentaires de Bernard Pradines : bien sûr le maintien des fonctions intellectuelles demande de procéder à une utilisation régulière de notre cerveau ; toutefois, il ne faut pas surestimer cette mesure dans son efficacité.

Nous savons à présent que la réserve cognitive constituée tout au long de la vie permet de mieux résister à la dégradation intellectuelle éventuelle. Le niveau socio-éducatif en atteste ; il joue donc un rôle prédominant. Lorsque l’on voudra, au grand âge, perpétuer voire améliorer les capacités cognitives, il faudra avoir en tête la priorité à la gratification de la personne, à un accompagnement positif et bienveillant. A l’opposé, mettre à l’épreuve, voire en concurrence  avec d’autres seniors sous prétexte d’entraînement, peut s’avérer très frustrant et aboutir à l’effet inverse de celui qui est recherché. Les « ateliers mémoire » sont particulièrement exposés à ce risque par la présence de plusieurs personnes qui veulent afficher une preuve de leurs possibilités résiduelles auprès d’eux-mêmes et d’autrui. Par contrecoup, certains refusent de participer à ces ateliers de peur d’étaler leurs insuffisances en public. Oui, une épreuve douloureuse peut guetter une catégorie particulière de seniors : celle de leur humiliation.

En somme, nous voudrions voir ceux que nous aimons toujours égaux à eux-mêmes, parce que nous n’acceptons pas qu’ils changent, qu’ils s’éloignent de nous. Nos bonnes intentions peuvent paver l’enfer.

 

Source :

 

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