Le Dr Frederick W. Unverzagt, PhD Professeur de Psychologie Clinique (université de l’Indiana) a publié les résultats d’une étude financée par le NHS, équivalent de notre ministère de la Santé. D’autres travaux sur le même thème sont en cours.
Après une sélection de 2802 seniors, les chercheurs ont suivi 1200 participants pendant dix ans, répartis en plusieurs groupes. Certains ne suivaient aucun entrainement particulier, d’autres pratiquaient des exercices classiques visant à développer la mémoire, un troisième groupe s’exerçait sur ordinateur à développer la rapidité d’exécution en résolvant le plus rapidement possible des exercices de plus en plus complexes et de plus en plus nombreux. La vitesse et la difficulté du test variaient en fonction de la performance de l’exécutant qui doit toutefois impérativement prendre plaisir à cet exercice. Au cours d’un premier temps, les participants ont suivi 10 séances d’une heure étalées sur cinq ou six semaines. Puis les 80% meilleurs ont suivi 8 séances de consolidation de 60 à 75 minutes réparties sur 11 et 35 mois.
Au cours de l’étude, 260 participants ont été atteints de démence mais le risque était de 29% plus faible chez ceux qui avaient suivi les exercices de vitesse par rapport au groupe témoin, avec une diminution plus marquée chez ceux qui avaient suivi les séances de consolidation. Pour ceux qui avaient suivi les exercices classiques de mémoire et de raisonnement, les capacités cognitives étaient conservées cinq et dix ans plus tard mais le risque de démence ne présentait aucune différence significative au bout de cinq ans.
Commentaires de Bernard Pradines
Encore une étude dont les résultats laissent penser à une amélioration temporaire mais non à une réelle prévention des démences. De plus, on peut s'interroger sur le biais suivant : ceux qui n'ont pas effectué les exercices de vitesse et les séances de consolidation n’étaient-ils pas déjà plus atteints que les personnes du groupe témoin ?
Sources :