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Accueil des patients LGBT en milieu hospitalier

Publié le par Louis Lacaze

Accueil des patients LGBT en milieu hospitalier

« Elle est mourante et je ne peux pas dire que nous sommes mariées », tel est le titre d’un article publié dans un journal de gérontologie qui énumère les obstacles rencontrés par les séniors LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) à l’hôpital.  Ils forment moins de couples officiels que les hétérosexuels, ont davantage de problèmes financiers non amortis par une vie en couple reconnue officiellement, par la présence d’enfants ou le soutien d’une famille qui souvent les rejette.

La communauté LGBT comprend tout un éventail d’individualités différentes qu’il est impossible de répertorier dans les formulaires classiques, le premier obstacle étant quelle case cocher, masculin ou féminin. Le personnel soignant, à tous les niveaux, doit être en mesure de connaitre l’identité sexuelle de chaque patient, de poser une question double : comment peut-on vous classer par genre, masculin ou féminin, quelle est votre identité sexuelle ? Les formulaires d’admission gagneraient à contenir un espace libre où le patient pourrait s’identifier avec ses propres mots, indiquer l’identité des personnes importantes pour lui qui seraient assimilées à une famille légitime.

Assouplir d’un coup de baguette magique la rigidité des dossiers médicaux, débarrasser le personnel de santé de tous les préjugés éventuels qu’il peut nourrir contre un patient LGBT pour le placer dans l’espace sécurisant d’une grande famille, ouvrir les cœurs et les esprits n’est pas un rêve inaccessible.

Commentaires de Bernard Pradines : merci encore à Louis Lacaze de nous soumettre des articles originaux. Bien que les législations puissent être différentes selon les pays, les LGBT peuvent être une « terra incognita » pour la plupart des soignants. S’il est encore un domaine qui se prête à une formation complémentaire, c’est bien aussi celui-ci.

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Le covid-19 ne tue que les vieux. Que les vieux ?

Publié le par Louis Lacaze

Le covid-19 ne tue que les vieux. Que les vieux ?

Louise Aronson, professeur de médecine, gériatre, bondit toutes les fois qu’elle entend ou lit que la covid-19 ne tue pas que les vieux mais aussi les plus jeunes. A ses yeux cela sous-entend que s’il ne s’attaquait qu’aux personnes âgées le danger serait moins préoccupant.

Notre société, on doit le reconnaitre, valorise les jeunes générations bien plus que les anciennes, les gains impressionnants de longévité au cours des dernières décennies n’ont pas été assimilés ; les besoins réels des seniors ne sont toujours pas totalement pris en compte.

Tedros Adhanom Ghebreyesus (source 1 ci-dessous), directeur de l’OMS a pu noter que certains pays n’avaient réagi que tièdement face à la pandémie, persuadés qu’elle ne frapperait que les citoyens les plus âgés.

De l’indifférence on peut tomber dans le mépris, les jeunes générations américaines ont créé pour désigner le virus un mot nouveau : « boomer remover » (source 2 ci-dessous)qu’on peut traduire par « nettoyeur, flingueur de vieux ». Notre continent n’est pas en reste avec les rassemblements de masse de jeunes inconscients du risque de se retrouver vecteurs de diffusion du virus.

La pandémie a été comparée à un tsunami qui balaie tout sur son passage et ne laisse comme réaction que la fuite. On peut aborder le sujet sous un angle différent : la pandémie est un orage. On peut donc partir à la recherche d’un abri.

Des psychologues ont cherché à découvrir des arguments qui permettraient à la population d’avoir une perception plus positive des séniors. En premier lieu amener les générations plus jeunes à bien comprendre qu’à leur tour elles connaitront une baisse de leur intégrité physique et intellectuelle, qu’il est vain de se voiler la face.

L’accent doit être mis sur la diversité et l’hétérogénéité de la population âgée.  A plus de 80 ans certains séniors apportent leur contribution à la société. D’autres se déplacent sur leur déambulateur ou fauteuil roulant et participent à la vie familiale. Exposer des exemples en faisant appel à la sincérité, au besoin de justice, au désir de générosité, de partage, détruit les stéréotypes, montre que dans une société juste tous les séniors ont leur place et doivent recevoir assistance et soins. Veiller à la qualité de vie des seniors aujourd’hui c’est veiller à la nôtre demain. 

Sources :

Publié dans Covid-19, dignité, éthique

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