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fin de vie

Directives anticipées : l’obsession de la toute fin de la vie

Publié le par Bernard Pradines

Image issue du site : https://www.broadgategp.co.uk/travel-clinic-london/travel-vaccines-for-south-africa/

Image issue du site : https://www.broadgategp.co.uk/travel-clinic-london/travel-vaccines-for-south-africa/

La difficulté actuelle du consentement éclairé à la vaccination va se poser à un degré et avec une intensité sans précédent. La crainte qu’une vaccination peu acceptée mette en danger les résidents, les soignants et leurs familles respectives devient palpable. Pour y remédier, il est conseillé de recourir[1] à la personne de confiance, à défaut à la famille ou aux proches.

Selon le JIM[2], il faudra s’assurer que l’assentiment sera « libre et éclairé »[3] conformément à l’article L. 1111-4 du Code de la Santé Publique (CSP). Pour les personnes qui ne seraient pas en état d’exprimer leur volonté, les équipes pourront se retourner soit vers la personne de confiance qu’elle aura désignée, soit vers sa famille ou un de ses proches (articles L. 1111-6 et 1111-4 alinéa 4 du CSP[4]).

Cette situation met en lumière un défaut de notre législation et des possibilités qu’elle offre.

La démarche est aisée dans son principe pour une personne en capacité de comprendre et de s’exprimer sur la proposition qui lui est présentée. Il n’en est pas  ainsi en cas de troubles cognitifs sévères et sensoriels rencontrés fréquemment en établissements pour personnes âgées, en particulier en EHPAD et en Soins de Longue Durée.

Obsédé par la toute fin de vie et le supposé fréquent acharnement thérapeutique, le législateur n'a pas vu venir des problèmes comme celui du consentement à la vaccination. Il aurait pourtant pu figurer en bonne place dans les directives anticipées du fait de la saisonnalité régulière de la grippe. Mais cette proposition n’est jamais citée dans les formulaires proposés pour la rédaction des directives anticipées, et pour cause : ceci ne concerne pas la fin de la vie dans le sens restrictif du terme.

Il n’est pas trop tard pour bien faire.


[1] Le terme recourir est imprécis car la loi prévoit de « consulter » les tiers désignés dont d’abord la personne de confiance.

[3] En fait, il s’agit du consentement : « Aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne et ce consentement peut être retiré à tout moment. »

[4] En fait, il s’agit de l’alinéa 5 de cet article

 

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Pourquoi nous devons être prudents

Publié le par Louis Lacaze et Bernard Pradines

Pourquoi nous devons être prudents
Une journée d’un urgentiste à New York, Craig Spencer.
En anglais et en français (au-dessous) :
 
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