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politique

Complexité des droits en France : le rôle de la personne de confiance est mal connu

Publié le par Bernard Pradines

Image issue de : https://www.defenseurdesdroits.fr/sites/default/files/atoms/files/836210050_ddd_droitsehpad_access.pdf

Image issue de : https://www.defenseurdesdroits.fr/sites/default/files/atoms/files/836210050_ddd_droitsehpad_access.pdf

Selon la défenseure des Droits, « le rôle de la personne de confiance n’est pas bien compris par les parties prenantes, fréquemment confondu avec celui du représentant légal. »

Et de poursuivre :

« Depuis la loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement du 28 décembre 2015, la personne âgée accueillie en EHPAD dispose du droit de désigner une personne de confiance qui dispose d’attributions propres dans le secteur médico-social : accompagner le résident et veiller au respect de ses droits dans le cadre de sa prise en charge médico-sociale*.

La personne de confiance peut ainsi être consultée par le résident lorsque ce dernier rencontre des difficultés dans la connaissance et la compréhension de ses droits ; l’accompagner lors de l’entretien en vue de la conclusion du contrat de séjour afin de s’assurer de la validité de son consentement ; proposer des modifications de l’éventuelle annexe au contrat de séjour dédiée aux aménagements des conditions d’accueil. De plus, le résident peut lui confier expressément les attributions classiques de la personne de confiance dans le secteur sanitaire, telles que prévues à l’article L.1116-1 du code de la santé publique (CSP) : l’assister dans ses démarches, en tant que patient, et l’accompagner aux entretiens médicaux afin de l’aider dans les décisions sur la prise en charge de sa santé*. »

Rappelons que la désignation d’une personne de confiance n’est pas obligatoire. A noter surtout que les termes de « personne de confiance » prêtent à confusion du fait de rôles différents dans le secteur médico-social ou dans le secteur sanitaire comme explicités ci-dessus.

* Termes mis en caractères gras par moi, Bernard Pradines.

Référence :

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Euthanasie et suicide assisté sont pratiques ancestrales

Publié le par Bernard Pradines

Image issues de https://www.allocine.fr/film/fichefilm-128/photos/detail/?cmediafile=21517273 et de  https://movierama.fr/plan-75-lheure-de-choisir-sa-mort/
Image issues de https://www.allocine.fr/film/fichefilm-128/photos/detail/?cmediafile=21517273 et de  https://movierama.fr/plan-75-lheure-de-choisir-sa-mort/

Image issues de https://www.allocine.fr/film/fichefilm-128/photos/detail/?cmediafile=21517273 et de https://movierama.fr/plan-75-lheure-de-choisir-sa-mort/

Je lis Véronique Lefebvre des Noëttes dans son ouvrage de 2021 intitulé « Vieillir n'est pas un crime. Pour en finir avec l'âgisme » :

« ... les exclusions liées à l’âge et aux déficiences ont toujours existé depuis la gérousie de Sparte, le Japon ancien ou dans la tribu des Koryak (nord de la Sibérie). Le meurtre du vieillard est l’objet rituel qui structure la société. Chez les Inuits, on demandait aux vieilles personnes de sortir de l’igloo, car les vieux sont une charge inutile… Se sentant devenir une charge, les personnes âgées vont se donner la mort. On ne les laisse pas seulement mourir, mais l’abandon des vieux dans un endroit où tout le monde sait qu’ils vont mourir est une règle sociale. Si l’enfant a des sentiments affectifs vis-à-vis de son père ou sa mère vieillissant, et refuse de porter ses parents dans la montagne, il est banni du groupe, car il n’a pas obéi à la règle purement sociale.

Secouer le cocotier ou l’arbre à vieux fruits. Il s’agit d’une forme de suicide de la personne âgée. Le film japonais La Ballade de Narayama en évoque une variante : le vieillard devenu un poids, inutile, est porté sur la montagne sacrée et laissé seul, pour y mourir. L’idée du cocotier est la suivante : quand une personne africaine ne peut plus, à cause de son grand âge ou de la maladie, atteindre le sommet du cocotier… sans tomber, en fait, elle tombe, elle est à la fois délaissée par les siens qui la « laissent tomber »‚ et tombe toute seule. Dans ce geste suicidaire, il y a l’idée des vieillards laissant le monde des plus jeunes pour s’en aller seuls, tombés du cocotier. L’abandon du vieillard sur la banquise est une variante dans le Grand Nord sibérien et sur l’île d’Hokkaido‚ où le vieux gelait sur place ou marchait jusqu’à épuisement. L’abandon se pratiquait aussi chez les Siriono de la forêt bolivienne ou chez les Ojibwas du lac Winnipeg, proches des Iroquois. La société traditionnelle ne cherche pas à retenir le vieillard, ni à l’empêcher de se suicider. »

Merci aussi au Japon de nous avoir offert « Plan 75 ».

Je m’interroge : ces pratiques attendues sous une forme moderne sont-elles un progrès ou un retour au temps de pénurie ? Ou bien, face à de nouveaux et nombreux défis devant nous tels que climat, chaleur, sécheresses, énergies manquantes, inégalités, guerres, qui promettent des dépenses nouvelles que nous devrons assumer, pressentons-nous un coût insupportable, consciemment ou non ?

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