Nous ne faisons que passer
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M’intéressant aux témoignages des soignants exerçant à domicile et en établissement, je relève des tics de langage. Ils me semblent en dire long sur les idées et sentiments cachés chez leurs auteurs.
Premier exemple : les intervenantes extérieures ne viennent pas chez une personne à domicile. Elles y passent. Ce verbe « passer » est-il anodin ou reflète-t-il un constat dérangeant : je ne fais que passer car je n’ai pas le temps de rester avec vous ?
Deuxième exemple : les personnels féminins des établissements sont facilement qualifiés de « filles » par elles-mêmes ou leur hiérarchie, plus rarement par les familles. Même si elles ont 40 ou 50 ans ! Loin de moi l’idée de la comparaison pourtant spontanée pour un lecteur non averti avec d’autres « filles ». Non. Serais-je donc une fille de substitution, surtout quand la personne soignée n’a pas de fille ou que celle-ci- est absente ?
A vous de juger.