Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

aidants

Nous ne faisons que passer

Publié le par Bernard Pradines

Image issue de : https://lepressier.com/products/en-garde-messager-tics-langagiers-des-medias-quebecois

Image issue de : https://lepressier.com/products/en-garde-messager-tics-langagiers-des-medias-quebecois

M’intéressant aux témoignages des soignants exerçant à domicile et en établissement, je relève des tics de langage. Ils me semblent en dire long sur les idées et sentiments cachés chez leurs auteurs.

Premier exemple : les intervenantes extérieures ne viennent pas chez une personne à domicile. Elles y passent. Ce verbe « passer » est-il anodin ou reflète-t-il un constat dérangeant : je ne fais que passer car je n’ai pas le temps de rester avec vous ?

Deuxième exemple : les personnels féminins des établissements sont facilement qualifiés de « filles » par elles-mêmes ou leur hiérarchie, plus rarement par les familles. Même si elles ont 40 ou 50 ans ! Loin de moi l’idée de la comparaison pourtant spontanée pour un lecteur non averti avec d’autres « filles ». Non. Serais-je donc une fille de substitution, surtout quand la personne soignée n’a pas de fille ou que celle-ci- est absente ?

A vous de juger.

Publié dans aidants, infirmiers, infirmière

Partager cet article
Repost0

Un aspect important de la désaffection pour les soins aux personnes âgées

Publié le par Bernard Pradines

Image issue du site : https://es.slideshare.net/profesor/grafica-inversin

Image issue du site : https://es.slideshare.net/profesor/grafica-inversin

Le manque de personnels qualifiés auprès des personnes âgées n’est pas contesté. Il est dû pour la plus grande part à des aspects budgétaires. Il est aussi dépendant d’autres facteurs dont l’inversion de la demande de soins que j’aborde ci-dessous.

Une difficulté est présente chez nombre de malades atteints de la maladie d’Alzheimer à un stade évolué : celui de l’incompréhension des soins qui leur sont prodigués.  Cette situation est inhabituelle en la matière. On la retrouve aussi en psychiatrie de manière inconstante. Elle explique en grande partie la désaffection de nombreux soignants pour les carrières professionnelles auprès des personnes âgées dépendantes.

En effet, les soins sont généralement acceptés, mieux demandés ou exigés dans le reste de la population. Ici, c’est le soignant qui doit se faire accepter. C’est lui, le plus souvent elle, qui vient au-devant de la personne malade. Cette inversion de la demande explique en partie le sentiment répandu de pratiquer un métier ingrat sans reconnaissance de l’effort accompli. En prendre conscience, c’est mettre l’entourage familial, bénévole et soignant devant une responsabilité : celle de la considération pour les tâches accomplies, pas seulement pour les insuffisances quantitatives et qualitatives dont nous avons à souffrir.

Partager cet article
Repost0