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387 résultats pour “patient idéal

La douleur : fréquente et multiple.

Publié le par Bernard Pradines

Illustration issue du site : http://www.institut-upsa-douleur.org/fr-FR/id-2582/

Illustration issue du site : http://www.institut-upsa-douleur.org/fr-FR/id-2582/

Selon Patel (Patel et al, 2013), une douleur gênante affecte la moitié des personnes âgées aux USA en 2011, avec pour conséquence une réduction significative des capacités physiques, en particulier chez les personnes souffrant de plusieurs localisations douloureuses.

A partir d’un échantillon représentatif de 7 601 adultes de plus de 65 ans, les auteurs purent analyser 71 % de réponses, pourcentage qui demeurait représentatif de la population générale. La prévalence de douleur gênante durant le dernier mois avant l’étude était de 52,9 %.

Plus intéressant et en contradiction avec des études précédentes, ces données ne variaient pas selon les groupes d’âge, le statut cognitif, la démence, les réponses de l’entourage ou le lieu de résidence.

Par contre, la douleur était plus importante chez les femmes et chez les obèses, en cas d’atteinte musculo-squelettique ou de symptômes dépressifs. La majorité des personnes âgées (74,9 %) présentait des douleurs de localisations multiples.

Plusieurs indicateurs de capacité physique, incluant la force de préhension et les performances des membres inférieurs, étaient associés avec la douleur et les localisations multiples. Par exemple l’incapacité, rapportée par le patient, de marcher tout au long de trois pâtés de maisons était 72 % plus fréquente avec que sans douleur. Ceux qui déclaraient 1, 2, 3 ou 4 localisations douloureuses présentaient des vitesses de marche respectivement de 0,01, 0,03, 0,05 et 0,08 mètres par seconde moins rapide que ceux qui ne présentaient aucune douleur.

Commentaire : cette étude n’est pas surprenante sous bien des aspects. Toutefois, elle a le mérite de mettre en évidence une plus grande fréquence des localisations multiples que dans la littérature antérieure. Elle remet aussi en cause la croyance en une fréquence plus élevée de la douleur en établissement par rapport au domicile. Elle ne retrouve pas de différence selon les tranches d’âge. Enfin, elle pourrait confirmer le rôle du sexe et de l’obésité en corrélation avec la douleur. Il reste à connaitre la relation de causalité entre ces dernières données.

Source : Patel KV, Guralnik JM, Dansie EJ, Turk DC. Prevalence and impact of pain among older adults in the United States: Findings from the 2011 National Health and Aging Trends Study. Pain. 2013 Dec;154(12):2649-57.

Pour en savoir plus :

http://geriatrie-albi.com/DGDOULEURexpose.htm

Publié dans douleurs

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Tri : choix, intendance et éthique

Publié le par Christian Cazottes

Tri : choix, intendance et éthique

Auteur : Christian Cazottes*

Précision : il s'agit ici d'un avis personnel qui n'engage que l'auteur et non les institutions auxquelles il appartient ou participe.

Il est important de bien séparer les manières de procéder qui comprennent le refus d'hospitalisation en réanimation en lien avec le refus d'obstination thérapeutique qui n'a rien d'exceptionnel d’une part, et la récusation d'hospitaliser une personne en réanimation car il n'y a plus de place ou parce qu'elle est en concurrence avec un autre patient qui nécessite lui aussi la même prise en charge d’autre part.

Si vous décidez que les deux personnes doivent avoir une place en réanimation et que vous ne pouvez en accueillir qu'une, ce n'est pas une question de choix, c'est une question d'intendance. Il n'y a rien d'éthique au sens fort du terme dans ce pseudo-choix car chaque personne mérite cette place puisque vous l'avez évalué et que vous avez déterminé que la meilleure chose à faire pour chacune d'entre elles c'est d’être admis en réanimation. Le "bon soin" déterminé comme "bon soin" pour chacune des deux personnes est la réanimation.

Le questionnement éthique ne peut porter que sur la nécessité ou pas d'admettre cette personne en réanimation en lien avec son intérêt individuel en quantité et en qualité de vie pour elle-même. Nous revenons à la situation rencontrée habituellement du questionnement éthique sur l'obstination thérapeutique ou le traitement raisonnable.

Le problème d'intendance ne peut pas être habillé de critères éthiques pour cacher la réalité désastreuse d'un manque de moyens. 

L'éthique vaut mieux que ça et ne peut pas être réduite à un cache-misère pour la protection des administrateurs du système de santé.

*Cadre de santé IADE (infirmier anesthésiste diplômé d’état) 

Unité Résonance CHU Toulouse 

Membre du comité d'éthique hospitalier du CHU de Toulouse

 

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