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autonomie

Veiller aux besoins d’assistance des seniors

Publié le par Louis Lacaze

Veiller aux besoins d’assistance des seniors

Rien n’indique que la pandémie du Covid-19 soit derrière nous. Continuons à nous préparer à l’éventualité d’un nouveau confinement sans négliger les conséquences du précédent.

 

L’isolement présente de nombreux problèmes pour les séniors fragiles atteints de polypathologies chroniques. Ils ont du mal à s’adapter aux contraintes qui viennent altérer le rythme de leur vie quotidienne. La solitude et la dépression qui les guettent ne représente que la partie émergée de l’iceberg. Par exemple, le changement de nourriture imposé par les contraintes du confinement peut entrainer des complications cardiaques. Le manque d’exercice physique a pour conséquence une baisse des capacités de déplacement qui peut conduire à des chutes. Les personnes les plus âgées, fragiles, présentant des déficits cognitifs, auront moins de réserves si leur homéostasie est menacée.  Si leur état de santé s’aggrave, elles seront désorientées par les nouvelles procédures de consultation et s’abstiendront, fatalistes, de rencontrer leur médecin.

 

Diverses organisations en particulier les CCAS doivent coordonner leurs efforts pour identifier et ensuite aider les personnes à risque, contacter un membre de la famille, un voisin, un ami pour les suivre. Comment se procurent-elles de la nourriture ? Peuvent-elles la préparer ? Portent-elles leur appareil auditif ? Si elles utilisent un ordinateur qui peut les initier à Skype ? L’isolation sociale provoque des dégâts considérables sur les fonctions mentales aussi bien que physiques. Nous devons garder à l’esprit que dans les circonstances actuelles la population âgée est particulièrement vulnérable. La société doit se préparer à relever le défi auquel les seniors peuvent être à nouveau confrontés.

 

Source :

Steinman MA, Perry L, Perissinotto CM. Meeting the Care Needs of Older Adults Isolated at Home During the COVID-19 Pandemic [published online ahead of print, 2020 Apr 16]. JAMA Intern Med. 2020;10.1001/jamainternmed.2020.1661. doi:10.1001/jamainternmed.2020.1661

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Empathie : un mot magique ?

Publié le par Bernard Pradines

Image issue du site : https://www.slideshare.net/lindseynorman/taking-the-you-out-of-user-experience/46-lnorman16EinfhlungOrigin_of_the_word_empathyFrom

Image issue du site : https://www.slideshare.net/lindseynorman/taking-the-you-out-of-user-experience/46-lnorman16EinfhlungOrigin_of_the_word_empathyFrom

Très intéressant article de Christophe Pacific sur des notions éternellement questionnées dans nos pratiques soignantes.[1]

L’empathie serait-il un mot fourre-tout qui permettrait de se rassurer à bon compte ? Dès lors que j’aurais prononcé le mot magique, chacun aurait compris que je suis attentif à la souffrance de la personne soignée sans perdre mes capacités professionnelles dans une errance affective qui relèverait de la sympathie. Or, ce dernier concept, comme ceux qui relèvent de la vie sentimentale, a toujours été suspect dans le monde qui se veut très rationnel du soin organisé. Cette suspicion rejoint celle de la fameuse bonne distance qui serait bien trop raccourcie, brûlant les ailes de l’imprudent. « On ne peut pas aimer son patient » me déclara tout de go une soignante. Direction le burn-out s’il en était ainsi ?

Christophe Pacific a raison de nous mettre en garde contre toutes les facilités de langage qui closent le débat, stérilisent la pensée, assèchent les sentiments. Admettre que nous ne pourrons jamais nous mettre vraiment à la place de notre patient, c’est déjà un pas vers la modestie qui nous fait défaut. Concevoir que l’écoute bienveillante est un élément majeur, indispensable et insuffisant de notre relation au soigné, serait un progrès. Déjà beaucoup ! Car le contexte, lui n’est pas toujours philosophique. Il impose d’aller vite. Il exige la disponibilité physique et mentale. Il n’est pas le fait d’un soignant isolé mais il est le produit d’une situation donnée, politique, économique, culturelle, historique. Autrement dit, la part de ma responsabilité personnelle dépend aussi des contraintes dans lesquelles j’exerce ma profession, qu’elles tiennent à l’organisation des soins, aux relations avec mes collègues, aux moyens alloués à ma tâche ou à ma vulnérabilité personnelle. Si je pense à tort que je suis la seule en cause de toutes les insuffisances que je vois autour de moi dans mon exercice, oui, je risque le burn-out !

Continuons à réfléchir sans oublier d’approfondir la connaissance des facteurs qui peuvent modifier au quotidien la qualité de la relation soignant-soigné.

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