Alzheimer : espoirs et faux espoirs
Aloïs Alzheimer (1864-1915)
L’actualité récente nous fournit des raisons d’espérer.
D’abord la découverte d’un test sanguin explorant les taux sériques de dix phospholipides qui permettrait de détecter la maladie au stade infraclinique. En effet, la membrane des neurones subit des altérations qui se traduiraient par une moindre libération des phospholipides en question. Ce test ne possède toutefois une sensibilité et une spécificité que de 90 % , ce qui est intéressant mais encore imparfait.* Il s’agit d’un progrès par rapport à des biomarqueurs moins spécifiques et moins facilement accessibles retrouvés dans le liquide céphalo-rachidien. La première perspective est d’améliorer les essais thérapeutiques.
En outre, un facteur protecteur des neurones, dont l’acronyme est REST, semble jouer un rôle important dans la préservation des neurones au grand âge comme ce fut le cas lors de la formation du système nerveux central au moment du développement fœtal.**
A noter que ces deux découvertes ne doivent pas entraîner des faux espoirs. Il s’agit ici d’avancées significatives mais sans conséquence concrète, en tous cas immédiate, sur la condition des malades actuels.
* http://www.nature.com/news/biomarkers-could-predict-alzheimer-s-before-it-starts-1.14834
** http://www.nature.com/nature/journal/vaop/ncurrent/full/nature13214.html