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388 résultats pour “patient idéal

Les médecins se prennent-ils pour Dieu ?

Publié le par Louis Lacaze

Les médecins se prennent-ils pour Dieu ?

Les progrès réalisés par la médecine en peu de temps peuvent impressionner. IRM, antibiotiques, techniques chirurgicales ; nous sauvons des millions de vies. Ces progrès peuvent nous inciter à croire que tout se trouve à notre portée. Mais gardons-nous de nous prendre pour Dieu.

 

Si la médecine a réalisé des progrès, la médaille a son revers ; certaines infections résistent aux antibiotiques, beaucoup de praticiens pratiquent une médecine agressive de peur de se voir reprocher de ne pas avoir fait le maximum pour leur patient.  Ne se prend-on pas pour Dieu lorsqu’on maintient le patient en vie alors que la mort est inévitable quoique l’on fasse ? N’est-ce pas torturer le patient que de le faire souffrir en cherchant à le maintenir en vie à tout prix ?

 

Nous ne soignons pas une maladie, nous soignons le patient, et il peut mourir. La mort peut représenter la paix. Un acte d’amour, de compassion, un cadeau.

 

Nous pouvons nous prendre pour Dieu de deux façons : soit en faisant tout notre possible pour retarder la mort sans prendre en considération le prix à payer par le patient, la famille, soit en laissant les choses suivre paisiblement leur cours avec compassion, dignité.

 

En tant que médecin, je dois soigner les malades et soulager leur souffrance dans le cadre de la législation existante. Lorsque j’irai rejoindre mon créateur,  j’espère qu’il saura voir que j’ai agi par amour pour mon prochain.

 

Commentaire de Bernard Pradines

Ce texte est fortement imprégné de la spiritualité religieuse que l’on trouve couramment outre-Atlantique. Une occasion pour apprécier l’influence de la culture sur la médecine.

 

Sources :

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Covid-19 - Gériatrie et soins palliatifs en première ligne

Publié le par Louis Lacaze

Covid-19 - Gériatrie et soins palliatifs en première ligne

Le docteur Cynthia Pan, gériatre et spécialiste des soins palliatifs dans un hôpital de New-York de 535 lits décrit son quotidien dans un environnement difficile le 25 mars 2020.

 

Soixante pour cent des admissions sont des cas susceptibles d’être atteints de Covid-19. Avoir des conversations avec les patients devient très difficile du fait des contraintes de l’isolement qui interdit l’accès à de nombreux services. Les malades présentent souvent des troubles cognitifs qui ne leur permettent pas d’entreprendre une conversation. En temps normal, les contacts avec les familles facilitent les prises de décision mais elles n’ont plus accès aux hôpitaux. Les contacts avec un personnel médical débordé ne laissent pas suffisamment de place pour une concertation entre les intervenants concernés.

 

Les respirateurs vont manquer quand le pic de la contamination sera atteint. Leur nombre va augmenter mais comment les utiliser quand leur manipulation exige des médecins et des infirmiers spécialisés alors que leur effectif correspond aux conditions de fonctionnement normales et que leur nombre se retrouve diminué par les cas de maladie et de mise en quarantaine.

 

En cas de pic important, un tri des patients devient inévitable. Seront éliminés en premier lieu les cas considérés comme désespérés, puis les patients dont l’état restera stationnaire après être restés un nombre donné de jours dans un service de réanimation. Il est envisagé de confier ce tri à un comité composé de spécialistes des soins intensifs, de divers personnels soignants, de représentants de comités d’éthique. Quand deviendra-t-il inévitable ? Quand un équilibre devra être établi entre l’offre et la demande.

 

Commentaires de Bernard Pradines : nous sommes ici aux USA dont la tradition, les moyens médicaux et les coutumes peuvent différer des nôtres. Il est toutefois frappant de noter les analogies, en particulier celle qui concerne le tri des patients.

 

Source :

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