Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

388 résultats pour “patient idéal

Je suis mal dans ma tête

Publié le par Louis Lacaze

Image issue de https://www.lindependant.fr/2020/11/10/covid-19-anxiete-depression-insomnie-1-malade-sur-5-presente-des-troubles-psychiatriques-9193559.php

Image issue de https://www.lindependant.fr/2020/11/10/covid-19-anxiete-depression-insomnie-1-malade-sur-5-presente-des-troubles-psychiatriques-9193559.php

Si certains patients n’hésitent pas à consulter leur médecin pour repartir avec un diagnostic de rhinopharyngite, trop peu hésitent à consulter quand leur santé mentale est atteinte, ce domaine faisant peur. Les lignes qui suivent visent à préparer une consultation, initiée soit par la personne âgée, soit par son entourage.  

L’apport d’un maximum d’informations facilitera l’élaboration du diagnostic et la prescription d’un traitement. Préparer une consultation permet d’établir une liste à présenter au médecin.

Exemples :

Persistance de tristesse, d’anxiété, de sensation de vide, d’idées fixes,

Pessimisme, sentiment d’impuissance, de culpabilité,

Pensées de mort, de suicide, tentatives de suicide,

Perte d’intérêt pour les activités,

Manque d’énergie, fatigue,

Elocution, mouvements ralentis,

Difficultés pour rester immobile,

Difficulté pour se concentrer, prendre des décisions,

Difficulté pour s’endormir, éveil prématuré, sommeil trop long,

Modification de l’appétit, du poids,

Douleurs diverses, crampes, problèmes de digestion sans causes connues persistantes après traitement,

Il convient de préciser la date de survenue des symptômes, leur intensité, leur fréquence.

Il ne faudra pas s’étonner d’être orienté vers une consultation spécialisée telle qu’une « consultation-mémoire » pluridisciplinaire, un psychogériatre ou un psychiatre, un·e psychologue, etc.

Le patient peut se faire accompagner par un aidant ou un ami qui l’aidera à prendre des notes, à absorber les informations. La désignation d’une personne de confiance s’intègre au mieux dans cette préparation et cet accompagnement. Il n’existe pas en la matière de diagnostic ou de traitement univoque. La collaboration patient-médecin est essentielle.

Commentaires de Bernard Pradines. La liste des symptômes à relever est considérable. Par exemple, la liste citée ci-dessus pourrait être complétée par des symptômes de type psychotique tels les idées délirantes, des hallucinations, d’autres liés aux trouble anxieux. La réticence à consulter un psychiatre demeure un obstacle de taille : « je ne suis pas fou ». Enfin, la loi française précise ceci : « Si le patient le souhaite, la personne de confiance l'accompagne dans ses démarches et assiste aux entretiens médicaux afin de l'aider dans ses décisions. »

Partager cet article
Repost0

Refus de la nutrition et de l’hydratation en fin de vie

Publié le par Louis Lacaze

Tim Quill,  médecin spécialiste en soins palliatifs et de bioéthique, ancien président de l’Académie américaine des soins palliatifs, est interviewé par deux confrères administrateurs du blog Geripal

 

Un praticien rencontre des patients qui lui posent la question suivante : « Je sais que je vais mourir, je ne suis pas sûr de pouvoir continuer à souffrir comme je souffre, je ne supporte plus d’attendre, quelles sont mes options ? »

Très souvent les patients se placent sur un plan purement théorique mais de temps à autres ils exigent une réponse précise, veulent connaitre les différentes options autorisées par la loi. Le refus de s’alimenter et de s’hydrater peut faire partie des options présentées.

Certaines personnes peuvent donc décider de leur plein gré de cesser de boire et de manger pour hâter leur décès qui surviendra en général une semaine ou deux plus tard selon leur état général et la stricte application de leur décision car s’abstenir de boire est particulièrement pénible. Le patient peut s’humecter les lèvres, s’humidifier la bouche mais devra faire un gros effort de volonté pour recracher le liquide. S’abstenir de manger par contre ne réclame pas d’effort particulier, la perte de l’appétit se manifestant rapidement.

La première phase permet d’organiser son départ, de prendre ses dernières décisions, de faire ses adieux. La situation devient ensuite plus délicate quand fréquemment s’installe une phase de délire. Le patient doit donc avoir prévu d’avance cette éventualité avec sa famille, le spécialiste en soins palliatifs, éventuellement l’intervention d’un psychiatre. On peut permettre à un patient de s’hydrater à nouveau pour se le voir reproché lorsqu’il a retrouvé un bon état mental. Certains ont pu faire plusieurs tentatives avant d’en conduire une à son terme. Proposer une règle de conduite rigide en ce domaine ne parait pas envisageable. Il reste naturellement le recours à la sédation. Légère, elle n’abrège pas la vie. Lourde, elle peut légèrement hâter le décès.    

En conclusion les auteurs sont confrontés à différentes attitudes. Ils sont opposés à l’apport d’une aide active et volontaire pour terminer la vie, mais sont moins hostiles à une décision d’accompagner un patient qui refuse de s’alimenter et de s’hydrater ; pourtant, il leur semble plus facile de respecter la décision d’un refus d’alimentation par sonde.

Commentaire de Bernard Pradines : nous sommes, chez l'auteur, aux USA. L’abstention de boisson dans un contexte de soif est inhabituelle à la fin de la vie. Je n’ai jamais observé la soif chez les quelques 1100 patients décédés dans mon service en 18 ans et demi. Il est vrai que l’auteur évoque ci-dessus une attitude volontaire dans une situation précise.

A propos de la faim et de la soif, on se reportera au texte de la SFAP (Société Française d'Accompagnement et de soins Palliatifs) :

http://www.sfap.org/system/files/il-va-mourir-faim-rev2012.pdf

Autre : https://onlinelibrary.wiley.com/doi/pdf/10.1111/jgs.15200

 Source de l'article ci-dessus :

 

On pourra aussi visiter quatre textes :

Partager cet article
Repost0