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388 résultats pour “patient idéal

Définir le profil d’un patient relève de l’art

Publié le par Louis Lacaze

Image issue du site : https://vanguardcommunications.net/enhancing-the-doctor-patient-relationship/

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Partir à la découverte de l’état de santé d’un patient exige des connaissances médicales, de posséder des notions de son milieu culturel et beaucoup de bon sens. La recherche de sa biographie relève de l’art bien plus que de la science car il s’agit de clarifier et d’interpréter des données verbales. Des patients présentant les mêmes symptômes vont les décrire différemment. Le médecin doit apprendre à interpréter les différentes descriptions d’un même phénomène.

Ce travail rappelle celui des enquêteurs, des juges d’instruction. L’information subjective doit constamment être reprise, analysée. Qu’est-ce que le témoin a vraiment dit ? Que voulait-il dire ? En cherchant à comprendre ce que le patient cherche à nous transmettre, nous augmentons nos chances d’établir un bon diagnostic. Nous ne devons pas donner spontanément une interprétation personnelle définitive aux phrases qu’il prononce mais plutôt nous efforcer d’en découvrir le sens. Pour Robert Cantor1, maîtriser cette capacité est du grand art.

Commentaires de Bernard Pradines. Nul doute que l’expérience professionnelle pèse lourd dans la qualité de la démarche. Mais elle n’est pas la seule. Il faut d’abord disposer du précieux temps après lequel la médecine court comme le font toutes les activités humaines. A ce propos, relire notre article évoquant l’ouvrage de Hartmut Rosa sur l’accélération du monde2. Il convient aussi de porter attention à des discours qui n’ont parfois qu’un lointain rapport avec la plainte actuelle. Autant dire que le temps et l’empathie doivent être au rendez-vous.

1 Robert Centor The art of taking an excellent medical history2 http://www.kevinmd.com/blog/2016/07/art-taking-excellent-medical-history.html  

2 https://free-geriatrics.overblog.com/2023/07/changer-le-regard-sur-les-personnes-agees-oui-mais-comment.html

 

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Les docteurs meurent aussi. Leurs patients aimeraient mourir comme eux.

Publié le par Papi

On pourrait croire que les médecins américains reçoivent les traitements les plus complexes disponibles. Ce n'est pas le cas, ils partent en douceur. Ils connaissent les limites de la médecine. Ils ont pratiquement tous vus des malades en fin de vie en salle d'opérations, perforés de tubes, branchés à des appareils divers, abrutis par les médicaments. Le Dr Ken Murray rappelle que beaucoup de confrères lui ont dit : « si un jour je suis comme ça promets-moi de me tuer ». Certains portent sur eux un médaillon : « pas de code » pour indiquer qu'ils refusent la réanimation cardio-pulmonaire.

Pourquoi les docteurs appliquent- ils aux patients des traitements dont ils ne voudraient pas pour eux ? A l'admission d'un malade le docteur demande à la famille : « voulez-vous que nous fassions tout notre possible ? » La réponse est généralement oui. Et le cauchemar commence, alors que la famille voulait souvent dire « tout ce qui est possible dans la limite du raisonnable ». La grande majorité des patients privilégient la qualité de la vie plutôt que sa durée. Après avoir mené une vie digne ils veulent pouvoir exiger d'avoir une fin digne. C'est le choix fait par la grande majorité des docteurs. Il doit être mis à la portée de tous.

Source : How Doctors Die Ken Murray, professeur de médecine.

http://www.zocalopublicsquare.org/2011/11/30/how-doctors-die/ideas/nexus/

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