Quand ils ne sont plus dans notre monde, c’est à nous d’aller dans le leur !
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Où est passée ma montre ? C’est vous qui l’avez volée ! Ce genre de remarque peut déstabiliser un aidant plein de bonne volonté. De nombreux chercheurs en gériatrie ont proposé des explications à ce comportement et suggéré comment réagir.
Ils expliquent cette distorsion de la vérité par le besoin d’une personne atteinte de démence légère de rationaliser son comportement, de ne pas paraître stupide et suggèrent des comportements à adopter.
La technique de la validation permet de maintenir le contact. Si la personne a vu une girafe dans le jardin, on l’écoute, on lui demande si elle n’a pas eu peur. On évite de la contredire, de l’obliger à se justifier pour ne pas blesser son amour-propre.
Si elle pose constamment la même question on peut questionner à son tour.
- Quand va-t-on partir ?
- Tu as peur que nous soyons en retard ? Ou bien : je sais que tu as peur que nous soyons en retard. Moi aussi je ne veux pas que nous soyons en retard, nous partirons assez tôt.
Une autre approche est possible :
Que se passerait-il si nous étions en retard ? Ceci permet de remonter à la source de l’anxiété et d’essayer de la soulager.
Les auteurs de ces suggestions ont parfaitement conscience que les nerfs des soignants sont souvent mis à rude épreuve et font des suggestions :
- Respirez par le nez, attendez 8 secondes, expirez. Le tout 6 fois.
- Montez et descendez un escalier pendant une minute.
- Si la personne a une crise de colère, observez ses yeux, son visage, n’importe quoi pour résister à l’envie de réagir. Ensuite reprendre les griefs énumérés, une forme de communication pouvant s’établir.
Lorsque la démence a rendu la communication verbale impossible, il reste le recours à la musique et au contact physique. La personne sera réceptive au langage du corps et capable de reconnaître l’irritation, l’anxiété. Un contact physique peut transmettre un message négatif aussi bien que positif. Ils ne sont plus dans notre monde, c’est à nous d’aller dans le leur.
Sources
Rappel : les textes relevés sur caring.com s’adressent à des aidants en situation difficile et peuvent intéresser les visiteurs bénévoles. Ils ne prétendent en aucun cas les dispenser d’avoir recours à des professionnels de la santé. Tout bénévole doit avoir conscience de ses limites !