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Robotique et gériatrie : une tendance déshumanisante pourtant sérieusement envisagée.

Publié le par Papi

Robotique et gériatrie : une tendance déshumanisante pourtant sérieusement envisagée.

Le Dr Louise Aronson, professeur de gériatrie à l’Université de Californie, San Francisco trace un tableau sans complaisance des conditions de travail et de vie du personnel soignant et des aidants.

Respecter un emploi du temps est impossible. Si un patient se cramponne à votre main ou vous raconte pour la énième fois un épisode de sa vie, vous devrez attendre. Les soins sont pénibles, à la fois mentalement et physiquement, parfois dangereux. Vous êtes souvent pris vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept pour un salaire modeste ou pur bénévolat.

Pourquoi ne pas envisager l’utilisation de robots ?

Cela résoudrait les problèmes de recrutement de personnel, éviterait les risques de maltraitance. Le robot pourrait faire le ménage, la toilette de la personne, doser les médicaments et les distribuer au bon moment. Il pourrait faire la lecture à haute voix ou afficher le texte sur un écran.

De nombreux pays travaillent sur des projets de robots beaucoup plus évolués, compagnons et amis, susceptibles de dialoguer avec un humain. Au Japon des personnes atteintes de démence légère dialoguent avec Paro, un robot qui peut parler et écouter pendant des heures sans se lasser.

Certes il existe des problèmes éthiques à prendre en considération. Mais le patient qui sourit en s’adressant à son robot sourirait-il, enfermé dans sa solitude, heure après heure, jour après jour ?

Sources

Un article du New-York Times  http://www.nytimes.com/2014/07/20/opinion/sunday/the-future-of-robot-caregivers.html?emc=edit_tnt_20140719&nlid=67268624&tntemail0=y&_r=0

On peut aussi s’intéresser à un article de Télérama  N° 3365 du 09.07.2014 : Robot, as-tu du cœur ?

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Dr Oliver Sacks, bilan d’une vie.

Publié le par Papi

Dr Oliver Sacks, bilan d’une vie.

Oliver Sacks, professeur de neurologie à l’école de médecine de l’université de New-York vient de mourir à l’âge de 82 ans, emporté par un cancer en phase terminale. Quelques jours avant son décès il publiait son dernier article dans le New-York Times. En voici la conclusion.

« Et maintenant, le souffle court, les muscles autrefois vigoureux rongés par le cancer, je constate que de plus en plus mes pensées ne portent pas sur le surnaturel ou le spirituel mais sur ce qu’on entend par une vie bien conduite, qui vaut la peine d’être vécue, qui vous apporte une sensation de paix intérieure. Je pense au sabbat, jour de repos, le septième jour de la semaine, peut-être aussi le septième jour d’une existence, quand on juge qu’on a terminé son travail et qu’on peut sans regrets connaitre le repos. »

Sources :

Un article du New-York Times du 14 aout 2015 : Sabbath http://www.nytimes.com/2015/08/16/opinion/sunday/oliver-sacks-sabbath.html

Ce passage a été relevé sur le site "La Grange Blanche" du Dr Jean-Marie Vailloud  : Moi, c’est Bach ! http://grangeblanche.com/2015/08/30/moi-cest-bach/

Voir aussi des articles dans Time http://time.com/4016214/oliver-sacks-82/

Publié dans fin de vie

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