Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

De l’Ecole à la Formation tout au long de la vie !

Publié le par Pierre Caro

Mon travail de réflexions et actions sur les conséquences d’un long temps de vieillissement dans le monde, depuis 1997, confirmé par ma situation actuelle d’octogénaire, m’ont appris, entre autres connaissances, que pour bien vieillir longtemps il fallait prendre soin et conserver une bonne santé, avoir une capacité d’autonomie responsable pour un projet de vie qui anticipe, au mieux, les risques possibles «  Le risque est devenu la mesure de notre action, il est une transformation de la modernité » selon Ulrich Beck (1944-2015)

L’Ecole a été importante en décidant d’une part de mes apprentissages futurs, ceux de ma formation professionnelle et, tout au long de ma carrière, dans une formation continue. Elle est formation permanente depuis mon entrée en situation de retraite pour demeurer le plus longtemps possible en capacité d’assumer mes engagements de citoyen âgé responsable, en continuant d’apprendre par les échanges de savoirs et d’expériences de chaque jour.

J’ai pris conscience combien transmettre est la possibilité de partager. Il ne s’agit plus de savoir, mais de capacité à « mettre en jeu » mes acquis afin de les enrichir par les partages avec toutes les différences qui sont nos richesses communes, celles qui font société.

Celles d’une société mondiale ouverte où chaque citoyen doit pouvoir entrer sur la scène publique avec le droit au respect dans le dialogue, dans la réalisation de son projet de vie aujourd’hui entre quatre, cinq générations dans le métissage des populations et de leurs cultures.

Je vous ai fait part de mon projet d’ouverture d’une « Chaire citoyenne » Il ne s’agit plus des seuls savoirs universitaires indispensables, mais d’acquérir l’esprit critique afin de demeurer en capacité d’apprendre pour comprendre et entreprendre les politiques - manières de gouverner - de nos sociétés dans ce XXIème siècle où nous sommes toujours plus nombreux et plus âgés, au moins pour les décennies prochaines.

Ce temps où j’ai le devoir de comprendre les évolutions climatiques actuelles sur une terre dont les surfaces habitables, diminuent, où les ressources naturelles s’épuisent chaque année plus tôt, le 28 juillet pour 2022. Une société où le mal vivre de nombreux humains, augmente à mesure que les progrès se développent C’est ma génération qui a créé, en partie, cet état général mondial. Je me sens responsable d’entreprendre auprès des générations plus jeunes, de partager ce que nous avons réussi afin qu’ils le développent, et nos échecs afin qu’ils ne les reproduisent pas.

Le territoire est la base des projets à taille humaine qui doivent être menés par et pour toutes les populations.

J’ai beaucoup de choses à apprendre pour continuer à comprendre, et assumer correctement mes engagements de citoyen âgé responsable.

* les majuscules sont volontaires pour marquer l’intérêt que je porte. 

Commentaires de Bernard Pradines. Fini le découpage ancestral de la vie. Toutes ses étapes sont marquées peu ou prou par des acquisitions. Apprendre, travailler et avoir des loisirs peuvent désormais se conjuguer du début à la fin de la vie. Oh, je ne suis pas trop idéaliste. Je sais bien que la représentation du grand âge passe souvent par celle, traditionnelle, de la « retraite », terme explicite en ce domaine. Pourtant, c’est un vieux concept qui est ainsi avancé par celles et ceux qui n’ont pas encore admis une évolution évidente de nos sociétés.

Publié dans Bilan, Expression, biographies

Partager cet article
Repost0

L’engouement pour la mort assistée (5) : des préoccupations économiques

Publié le par Bernard Pradines

Image issue du site : https://www.actu-economie.com/2018/10/13/leconomie-francaise-pourrait-connaitre-un-rebond-important/

Image issue du site : https://www.actu-economie.com/2018/10/13/leconomie-francaise-pourrait-connaitre-un-rebond-important/

La fin de la vie demeure une période onéreuse. Elle l’est au plan de la dépendance dont la prise en charge est inlassablement évoquée comme un poids sur les collectivités territoriales. Elle l’est au plan des soins qui deviennent presque toujours nécessaires.

Le récent débat sur les retraites accentue ce vécu de « fardeau » car l’allongement de la durée du travail est mis en regard de l’accroissement de la durée de la vie et, pire, avec celui d’une meilleure dotation de la dépendance des personnes âgées. Autrement dit, de facto, les vieux seront la cause de mon maintien au travail au-delà de l’âge de l’espérance de vie sans incapacité. Bonjour l’ambiance à l’avenir entre jeunes et vieux. J’oserai aussi le dire, entre soignants et soignés.

Evacuer ces aspects, les cliver, les distinguer en s’enfermant dans un débat purement éthique, c’est ignorer que le sort des individus, que nos pensées et nos sentiments sont liés aux nécessités collectives du moment. Affirmer que l’accompagnement ou les modalités de la fin de la vie appartiennent au seul mystère de la personne concernée, que ceci n’est qu’affaire personnelle et intime, c’est passer à côté d’un aspect déterminant de la culture : la représentation qu’une société donnée se fait de la fin de la vie à un temps donné. Et du comportement qui en découle.

Aussi, si l’économie n’est pas le seul élément à prendre en compte, l’aspect de charge indue combiné à l’absence de productivité de l’individu malade font courir un risque : celui d’une meilleure acceptation des mesures expéditives et radicales qui seraient offertes à la personne souffrante. Elles sont présentées comme une liberté individuelle, comme une émancipation. A vous de juger.

Partager cet article
Repost0