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Vous vous occupez à la retraite ?

Publié le par Bernard Pradines

Image issue du site : https://blog.calprobate.com/2019/10/how-much-time-do-you-have-to-file-an-estate-tax-return.html
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Voici une question qui m’a été maintes fois posée depuis douze ans. Ayant la perception qu’elle n’avait pas lieu d’être car croulant sous les activités réalisées et projetées, je me suis naturellement interrogé sur le sens d’une telle quête collective répétitive consensuelle.

La lectrice et  le lecteur m’aideront à déchiffrer cette énigme.

Je vais toutefois émettre quelques hypothèses :

C’est vrai, le temps de la retraite peut être vécu défavorablement, telle une exclusion de la société des humains. Si la fameuse valeur  travail est portée au pinacle, admise sans l’ombre d’un doute, la cessation de tout emploi est forcément dévalorisante pour la personne qui la subit.

Si la productivité est une valeur  clef, comment concevoir l’improductivité aisément synonyme de la péjorative oisiveté ?

Peut-être faut-il creuser plus avant ? Si vous êtes en retraite, donc en retrait, vous êtes censé ne pas venir interférer avec le monde du travail. D’une part par compassion pour vous mais aussi par crainte plus moins  inconsciente d’une concurrence sur le marché du travail ou même, plus simplement dans les décisions à prendre dans notre société. Ce dernier phénomène peut être sensible dans le monde associatif où beaucoup de personnes avancées en âge se rendent utiles mais peuvent être considérées et souhaitées comme « dépassées ». Au fond il serait temps d’enfiler ses charentaises. « Place aux jeunes en quelque sorte » comme le chantait le poète. D’autant que le système de retraite par répartition ouvre la voie au sentiment de déjà supporter la vieillesse par le biais des cotisations sociales.

Autre aspect : celui qui travaille dur ou qui vit difficilement sa vie professionnelle rêve d’une retraite de repos et de loisirs. De là à ne pas comprendre que l’on puisse s’activer à la retraite, il n’y a qu’un pas vite franchi. D’autres aspects peuvent intervenir. Exemple : si les grands parents sont attendus pour garder les enfants des « actifs », leurs propres petits-enfants, comment imaginer une activité intense, concurrente de cette assistance familiale valorisée et devenue de plus en plus indispensable ?

D’autres pistes ?

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Bas les masques en neurologie

Publié le par Louis Lacaze

Bas les masques en neurologie

Emily Anne Ferenczi, neurologue spécialiste des troubles moteurs, face à un patient masqué, se concentre sur le rythme du clignement des yeux ou son absence, un regard vide, l’absence de plis sur le masque si elle fait une plaisanterie. Elle demande au patient de lever les sourcils, de fermer énergiquement les yeux. Par contre elle ne peut détecter ni la présence d’un éventuel léger sourire ou d’une tension des lèvres, signe d’anxiété, ni faire l’examen de la septième paire de nerfs crâniens qui commande les muscles de l’expression faciale.

« Veuillez enlever votre masque un instant, pour que je puisse examiner l’ensemble de votre visage ».

Demander d’abaisser le masque implique l’accès à un nouveau niveau de confiance entre le médecin et le patient. Le Dr Ferenczi marque une pause pour laisser à la transition le temps d’opérer.

« Faites-moi un grand sourire, gonflez les joues, dites : Aa ah ». L’examen reprend un rythme classique.

Un faciès étiré ou hypomimie est une des caractéristiques de la maladie de Parkinson. Il témoigne d’un déficit en dopamine qui perturbe le fonctionnement des trente muscles du visage permettant l’expression de la joie, de la tristesse ou du désespoir. Le patient n’en parle pas mais signale que les gens pensent qu’il est en colère ou qu’il est triste alors que ce n’est pas le cas.

Ne pas pouvoir partager les émotions, ni ressentir et manifester de l’empathie !  Le risque de faussement interpréter un comportement peut contribuer à renforcer cette sensation d’isolement fréquemment ressentie pendant les deux ans de port du masque. Le moment est venu d’accorder à nouveau de l’intérêt aux visages qui nous entourent, de prendre conscience du message que nous transmettons par un sourire qui éventuellement va en déclencher un second par contagion.

Source :

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