Vous vous occupez à la retraite ?
Image issue du site : https://blog.calprobate.com/2019/10/how-much-time-do-you-have-to-file-an-estate-tax-return.html
Voici une question qui m’a été maintes fois posée depuis douze ans. Ayant la perception qu’elle n’avait pas lieu d’être car croulant sous les activités réalisées et projetées, je me suis naturellement interrogé sur le sens d’une telle quête collective répétitive consensuelle.
La lectrice et le lecteur m’aideront à déchiffrer cette énigme.
Je vais toutefois émettre quelques hypothèses :
C’est vrai, le temps de la retraite peut être vécu défavorablement, telle une exclusion de la société des humains. Si la fameuse valeur travail est portée au pinacle, admise sans l’ombre d’un doute, la cessation de tout emploi est forcément dévalorisante pour la personne qui la subit.
Si la productivité est une valeur clef, comment concevoir l’improductivité aisément synonyme de la péjorative oisiveté ?
Peut-être faut-il creuser plus avant ? Si vous êtes en retraite, donc en retrait, vous êtes censé ne pas venir interférer avec le monde du travail. D’une part par compassion pour vous mais aussi par crainte plus moins inconsciente d’une concurrence sur le marché du travail ou même, plus simplement dans les décisions à prendre dans notre société. Ce dernier phénomène peut être sensible dans le monde associatif où beaucoup de personnes avancées en âge se rendent utiles mais peuvent être considérées et souhaitées comme « dépassées ». Au fond il serait temps d’enfiler ses charentaises. « Place aux jeunes en quelque sorte » comme le chantait le poète. D’autant que le système de retraite par répartition ouvre la voie au sentiment de déjà supporter la vieillesse par le biais des cotisations sociales.
Autre aspect : celui qui travaille dur ou qui vit difficilement sa vie professionnelle rêve d’une retraite de repos et de loisirs. De là à ne pas comprendre que l’on puisse s’activer à la retraite, il n’y a qu’un pas vite franchi. D’autres aspects peuvent intervenir. Exemple : si les grands parents sont attendus pour garder les enfants des « actifs », leurs propres petits-enfants, comment imaginer une activité intense, concurrente de cette assistance familiale valorisée et devenue de plus en plus indispensable ?
D’autres pistes ?